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Inde enregistre son premier décès lié à la chaleur cette année

by Chia

Inde enregistre son premier décès lié à la chaleur cette année

Des températures extrêmes dans toute l’Inde ont un impact dévastateur sur les mégapoles du pays, avertissent les experts, alors que la capitale a signalé son premier décès cette saison en raison d’une chaleur record.

Des parties du nord-ouest et du centre de l’Inde connaissent des vagues de chaleur allant de sévères à extrêmes depuis des semaines, ce qui pousse à des avertissements de crise de santé publique croissante.

Jeudi dernier, l’agence Reuters a rapporté que la température de New Delhi a atteint un record de 52,9 degrés Celsius (127,22 degrés Fahrenheit) dans le quartier de Mungeshpur mercredi.

Ce chiffre pourrait encore être révisé, toutefois, car les températures maximales dans d’autres parties de la ville variaient de 45,2°C à 49,1°C, selon Reuters.

Selon le journal The Indian Express, la chaleur extrême enregistrée la veille a entraîné la mort par insolation d’un ouvrier de 40 ans originaire de New Delhi.

En Inde, une vague de chaleur est définie comme une situation où la température maximale est de 4,5°C (40,1°F) à 6,4°C (43,5°F) au-dessus de la normale, tandis qu’une vague de chaleur sévère se produit lorsque la température maximale est supérieure de 6,5°C (43,7°F) ou plus à la normale.

Élections et canicule

La vague de chaleur de cette année a coïncidé avec les élections nationales, forçant beaucoup de personnes à supporter le soleil pour pouvoir voter.

Face à la montée des températures, le lieutenant-gouverneur de New Delhi, Vinai Kumar Saxena, a ordonné au gouvernement mercredi de prendre des mesures pour protéger les ouvriers en fournissant de l’eau et des zones ombragées sur les chantiers, et en leur accordant des congés payés de midi à 15h.

Aarti Khosla, directrice de l’institut de recherche Climate Trends, a déclaré à l’agence AFP que les villes sont plus vulnérables à la chaleur en raison des « effets combinés de l’urbanisation et du changement climatique ».

Elle a ajouté : « Attendez-vous à un plus grand nombre de jours plus chauds, à des périodes de sécheresse prolongées et à moins de jours pluvieux tandis que les modèles météorologiques continuent à changer à cause des émissions humaines accrues. »

L’année dernière, des dizaines de personnes sont mortes en raison de la chaleur extrême dans l’État septentrional de l’Uttar Pradesh en Inde.

‘La plus grande menace pour le bien-être’

Khosla a décrit les vagues de chaleur comme « la plus grande menace pour le bien-être de l’Inde aujourd’hui », ajoutant que les récentes températures à New Delhi et dans la région environnante étaient « la preuve que la question est maintenant de savoir si l’on peut survivre ».

L’Inde n’est pas étrangère aux températures estivales torrides mais des années de recherche scientifique ont montré que le changement climatique rend les vagues de chaleur plus longues, plus fréquentes et plus intenses.

Une étude publiée ce mois-ci par le Centre pour la Science et l’Environnement (CSE) de New Delhi a révélé que les villes indiennes ne se refroidissaient pas autant la nuit qu’elles ne le faisaient durant la décennie 2001-2010.

Elle a constaté que la diminution maximale de la température était près de 2°C (35,6°F) plus faible qu’auparavant.

La température la plus élevée jamais enregistrée en Inde est de 51°C (123,8°F), à Phalodi, à la périphérie du désert du Thar au Rajasthan, en 2016.

Changement climatique causé par l’homme

Les chercheurs affirment que le changement climatique causé par l’homme a aggravé l’impact dévastateur de la chaleur en Inde et doit être pris comme un avertissement.

“La souffrance de l’Inde cette semaine est pire en raison du changement climatique, causé par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz ainsi que par la déforestation”, a déclaré Friederike Otto, climatologue à l’Imperial College London et directrice de l’Attribution Mondiale des Météo.

La nation la plus peuplée du monde est le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre mais s’est engagée à atteindre une économie à zéro émission nette d’ici 2070 – 20 ans après la plupart des pays industrialisés occidentaux.

Pour l’instant, l’Inde dépend principalement du charbon pour la production d’énergie.

Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi, qui cherche à obtenir un troisième mandat, affirme que les combustibles fossiles restent centraux pour répondre aux besoins énergétiques croissants de l’Inde et sortir des millions de personnes de la pauvreté.

![Un homme utilise un journal comme d’autres utilisent des parapluies pour se protéger de la chaleur en attendant de voter devant un bureau de vote lors de la cinquième phase des élections générales en Inde dans le district de Howrah, dans l’État oriental du Bengale occidental, Inde, le 20 mai 2024. REUTERS/Sahiba Chawdhary](https://aljazeera.net/wp-content/uploads/2024/05/2024-05-20T062625Z_2043822069_RC24U7AQ6JZO_RTRMADP_3_INDIA-ELECTION-1717060018.jpg?w=770&resize=770%2C535)

Cette année, la vague de chaleur a coïncidé avec les élections nationales, obligeant de nombreux électeurs à affronter le soleil pour pouvoir voter \[Fichier : Sahiba Chawdhary/Reuters\].

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