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<h2>L’Amérique face à une crise de consommation ?</h2>
<p>Les dépenses de consommation américaines ont montré une résilience notable à travers les diverses phases économiques, allant des achats frénétiques de vélos d’exercice pendant la pandémie aux dépenses récentes sur les vacances à l’ère post-pandémie.</p>
<p>Le journal « The Economist » a rapporté que, malgré les préoccupations antérieures des cadres bancaires concernant l’impact de l’inflation sur le comportement des consommateurs, les dépenses ont continué de soutenir la croissance du produit intérieur brut, dépassant celle des autres pays du G7.</p>
<p>Toutefois, le journal note que les tendances récentes pourraient indiquer un changement. La croissance des dépenses de consommation a ralenti à 0,2 % en avril par rapport à 0,7 % en mars, avec une contraction des dépenses totales en valeur réelle.</p>
<p>Ce ralentissement se reflète dans les secteurs du commerce de détail, où un resserrement des dépenses de consommation a été observé.</p>
> Les ménages américains avaient épuisé 2,1 trillions de dollars d’économies de l’époque de la pandémie d’ici mars dernier.
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<h2>Un recours accru au crédit</h2>
<p>Le journal prévoit que la robustesse des économies de l’ère de la pandémie a atteint ses limites, les ménages ayant épuisé environ 2,1 trillions de dollars d’économies excédentaires d’ici mars dernier, selon la Réserve fédérale de San Francisco.</p>
<p>Cette érosion a conduit à une dépendance accrue aux cartes de crédit, avec des défis de remboursement devenus évidents. Selon Paul Siegfried de la société de notation de crédit TransUnion, environ 440 000 titulaires de cartes de crédit ont vu leur cote abaissée à un niveau bas depuis avril dernier, les taux de défaut similaires à ceux de la période post-crise financière de 2008 réapparaissant.</p>

<p>Selon « The Economist », un ralentissement des dépenses de consommation a été observé dans le secteur du commerce de détail (Reuters).</p>
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<h2>Optimisme parmi les analystes financiers</h2>
<p>Malgré ces signes inquiétants, certains analystes restent optimistes quant aux perspectives économiques globales.</p>
<p>Eric Wallenstein, de la société de recherche Yardeni, a déclaré au journal que bien que le taux directeur de la Réserve fédérale ait plus que doublé depuis 2019, les taux de défaut actuels sont bien inférieurs aux moyennes historiques de 1991 à 2011, indiquant un niveau de stress financier gérable.</p>
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<h2>Un paysage économique contrasté</h2>
<p>Le paysage économique présente un contraste majeur entre ceux qui sont financièrement stressés et ceux qui continuent de prospérer, selon le journal.</p>
<p>Les consommateurs aisés, notamment ceux vivant dans des zones comme South Beach à Miami, ont moins de difficultés à gérer la dette de leurs cartes de crédit, contrairement à la Floride, qui abrite de nombreux travailleurs à faible revenu et a les taux de défaut les plus élevés.</p>
<p>De plus, avec une grande partie des dettes hypothécaires refinancées à des taux bas pendant la période 2020-2021, de nombreux ménages bénéficient de faibles charges de service de la dette, soutenues par l’augmentation des prix des actifs et des rendements des investissements.</p>

<p>La question cruciale pour l’économie américaine est de savoir combien de consommateurs peineront à joindre les deux bouts (Reuters).</p>
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<h2>La voie vers la stabilité économique</h2>
<p>Le journal souligne que la question cruciale pour l’économie américaine est de savoir combien de consommateurs peineront à joindre les deux bouts. Bien que l’épuisement des économies excédentaires pose des défis, le maintien des dépenses de consommation dépend fortement de la croissance durable des revenus.</p>
<p>Le secteur de l’emploi reste fort, et les premiers signes de baisse de l’inflation pourraient améliorer les niveaux de revenu réel.</p>
<p>Bien que les bilans des ménages montrent des signes de faiblesse, il existe encore un optimisme prudent que les États-Unis pourraient éviter une crise aiguë des dépenses de consommation.</p>
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