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Iran et Suède échangent des prisonniers grâce à Oman
L’Iran et la Suède ont conclu un échange de prisonniers facilité par Oman, impliquant la libération d’un ancien responsable iranien en échange d’un diplomate de l’Union européenne et d’un autre citoyen suédois-iranien.
L’Agence de presse d’État d’Oman a confirmé samedi que des prisonniers avaient été transférés de Téhéran et Stockholm à Mascate, avant d’être renvoyés dans leurs pays respectifs.
Kazem Gharibabadi, chef des relations extérieures du pouvoir judiciaire iranien, a déclaré que Hamid Nouri
Kazem Gharibabadi, chef des relations extérieures du pouvoir judiciaire iranien, a déclaré que Hamid Nouri, condamné en Suède à la réclusion à perpétuité pour des crimes de guerre et des meurtres commis en Iran en 1988, avait été libéré.
Le Premier ministre Ulf Kristersson a confirmé que Johan Floderus de Suède et le Suédois-iranien Saeed Azizi ont été libérés par Téhéran. Son bureau a ensuite confirmé que le duo était arrivé en Suède.
Floderus, 33 ans, diplomate de l’Union européenne, était en détention depuis plus de deux ans. Son procès avait commencé en Iran en décembre pour des accusations d’espionnage au profit d’Entité sioniste, ce qui aurait pu entraîner la peine de mort.
Azizi était en prison pour des accusations de sécurité nationale entraînant une peine de cinq ans de prison.
Relations tendues et équilibre délicat
Les relations entre l’Iran et la Suède ont pris un mauvais tournant autour de l’affaire Nouri, condamné pour son rôle dans la mort de milliers de prisonniers politiques en tant que procureur adjoint de la prison de Gohardasht près de Téhéran.
Le gouvernement iranien a soutenu que le procès de Nouri avait été influencé par les Moudjahidines du peuple, groupe basé à l’étranger considéré comme une organisation « terroriste » par l’Iran pour une série d’attentats dans les années 1980 et pour s’être allié à l’ancien président irakien Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak.
Un tribunal d’appel suédois a confirmé la condamnation à perpétuité de Nouri le 19 décembre.
Équilibre politique et inquiétude pour Djalali
S’exprimant depuis Téhéran, Resul Serdar d’Al Jazeera a déclaré que Nouri était revenu en Iran samedi. « Il a été chaleureusement accueilli par les autorités iraniennes et a publié sa première déclaration disant qu’il est extrêmement heureux. »
À Stockholm, Paul Rhys d’Al Jazeera a déclaré que Floderus et Azizi devaient bientôt arriver en Suède.
Il a décrit la décision de procéder à l’échange comme un « acte d’équilibre » entre plusieurs intérêts conflictuels pour le gouvernement.
L’Iran détient également le double ressortissant Ahmadreza Djalali, un universitaire condamné à mort pour espionnage.
Amnesty International Suède s’est dite préoccupée samedi du fait que le cas de Djalali n’ait pas été abordé dans l’échange. Le groupe craint qu’il ne soit utilisé comme « pion politique » pour obtenir un accord similaire d’échange de prisonniers.