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Comment le tourisme sauve le peuple Embera au Panama
Les habitants autochtones, vêtus de leurs costumes traditionnels colorés, accueillent les visiteurs de leur village avec des danses et de la musique. C’est une forme de performance qui évoque l’authenticité, lorsque l’on assiste à une présentation folklorique touristique.
Le site en question est la colonie de Parara Boro appartenant au peuple Embera, située à l’intérieur du Panama, dans le parc national du Chagres, sur les rives de la rivière Rio Chagres, qui alimente légendairement le canal de Panama en eau. Les embarcations en bois à moteur, appelées piraguas, représentent le seul moyen de transport dans la région.
L’impact du tourisme sur les Embera
Nombreux sont les Embera qui se concentrent sur les revenus générés par le tourisme. Cependant, Aniel Zarko, âgé de 30 ans, adopte un regard différent sur la question. Ce jeune homme, vêtu d’un pagne, déclare : « Le tourisme est notre seule source de revenus. C’est également notre seule voie pour préserver notre culture et maintenir notre mode de vie ». Ayant grandi dans la région, Zarko parle couramment l’espagnol en plus de sa langue maternelle.
Les visites dans la communauté Embera comprennent une excursion en piragua depuis le lac Alajuela, parcourant le système fluvial du Rio Chagres jusqu’à la cascade Kibradá Bonita. Zarko guide les visiteurs à l’avant du bateau à travers les espaces verts de la rivière étroite, puis les accompagne à la réception à Parara Boro, où vit une population de 120 habitants.
Une vie traditionnelle préservée
Parara Boro semble être figée dans le temps, avec une résistance au progrès qui n’est pas couronnée de succès. Le chef du village, Dojerama, âgé de 55 ans, coordonne les visites touristiques et fait partie des rares habitants à posséder un téléphone portable. Il souligne l’importance de l’électricité pour l’école du village et l’apprentissage informatique.
Grâce au tourisme, les Embera ont réussi à échapper au cycle de la pauvreté et de l’exode, préservant leur culture et offrant aux visiteurs une expérience authentique.
Aniel Zarko conclut en mettant en avant la fierté des Embera en tant que peuple autochtone et l’intérêt des autres pour leur culture et leur mode de vie.
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