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Ennahdha dénonce la traduction de son secrétaire général au tribunal antiterroriste

by Chia

Ennahdha dénonce la traduction de son secrétaire général au tribunal antiterroriste

Le mouvement tunisien Ennahdha a condamné, hier dimanche, l’arrestation de son secrétaire général, Alaa Al-Weriemmi, et de deux de ses compagnons, ainsi que leur comparution devant le tribunal antiterroriste, en demandant leur libération.

Arrestation et conditions de détention

Le mouvement a expliqué dans un communiqué que le secrétaire général du mouvement, Alaa Al-Weriemmi, le membre du Conseil de la Choura Mohamed Al-Ghnoudi et le jeune Mosab Al-Gharbi ont été arrêtés samedi.

Le communiqué a souligné qu’il n’y a aucune affaire ou mandat d’arrêt concernant Al-Weriemmi et Mosab Al-Gharbi, et qu’ils ne font l’objet d’aucune poursuite judiciaire, ce qui, légalement, devrait garantir leur liberté.

Le mouvement a indiqué que tous ont été transférés au centre de la Garde nationale de Borj Al-Amiri puis au quartier général des recherches et des inspections à Tabarbah, où Al-Weriemmi et Al-Gharbi ont été détenus sans autorisation légale ni accusation.

Il a été interdit aux avocats de les rencontrer ou de connaître les raisons de leur détention jusqu’à l’aube du dimanche.

Appel à la libération immédiate des détenus

Ennahdha a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié d’arrestation illégale d’Al-Weriemmi et Al-Gharbi, considérant que toute accusation portée contre eux est postérieure à leur arrestation et vise à dissimuler les violations flagrantes des procédures et à les détenir sans autorisation judiciaire pendant des heures.

Le mouvement a appelé à la libération immédiate des personnes détenues, ainsi qu’à la libération de tous les prisonniers politiques, et à mettre fin aux accusations, arrestations et jugements contre les opposants politiques.

Réactions et contexte politique

Aucune autorité n’a encore publié de déclaration officielle concernant Al-Weriemmi et Al-Gharbi ou commenté le communiqué d’Ennahdha.

Récemment, le candidat Lutfi Al-Maraai a été arrêté pour « blanchiment d’argent ». De plus, un juge a interdit au secrétaire général du Parti du travail et des réalisations, et ancien dirigeant d’Ennahdha, Abdellatif Al-Mekki de voyager et de s’exprimer publiquement, restreignant ainsi ses mouvements, alors qu’il est jugé dans une affaire de décès d’un homme d’affaires qui était en prison après la révolution.

En outre, le chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, son adjoint Ali Larayedh et de nombreux cadres du mouvement ont été arrêtés pour diverses accusations.

Contexte politique et élections en Tunisie

Depuis février 2023, les autorités ont arrêté des dirigeants politiques pour des accusations telles que « complot contre la sécurité de l’État », accusation que l’opposition nie.

Les forces politiques estiment que ces mesures constituent un renversement de la constitution de la révolution (constitution de 2014) et consacrent un régime autoritaire à la tête de l’État, tandis que d’autres forces pro-Saïed considèrent qu’il s’agit de rectifier la trajectoire de la révolution de 2011 qui a renversé l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

Le pays devrait connaître des élections présidentielles le 6 octobre prochain, avec une probable candidature de Saïed pour un deuxième mandat de 5 ans après sa victoire aux élections de 2019.

L’opposition a boycotté toutes les élections incluses dans les mesures exceptionnelles prises par Saïed, entraînant une crise et un polarisation politique aiguë dans le pays.

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