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LANC expulsé Zuma pour avoir soutenu un parti rival
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été expulsé du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, après avoir soutenu un parti rival lors des élections parlementaires de mai, qui ont vu l’ANC perdre sa majorité, a annoncé le parti lundi.
« Zuma a activement compromis l’intégrité de l’ANC et a mené une campagne pour évincer l’ANC du pouvoir, tout en affirmant qu’il n’avait pas rompu son adhésion », a déclaré le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula, aux médias.
« Ce comportement est incompatible avec l’esprit de discipline organisationnelle et le texte de la Constitution de l’ANC. »
Contexte de l’expulsion
Zuma, qui a autrefois dirigé l’ANC, avait été suspendu du parti en janvier après avoir annoncé son soutien au nouveau uMkhonto we Sizwe (MK) lors des élections générales. Il est ensuite devenu le leader et le visage de MK.
Le MK a eu de meilleurs résultats que prévu lors des élections, remportant environ 15 % des votes, un facteur majeur dans la perte de la majorité par l’ANC pour la première fois depuis l’ère de l’apartheid.
L’ANC a obtenu 40,18 % des voix lors de ce scrutin, en baisse par rapport aux 57,50 % obtenus en 2019, ce qui l’a contraint à former un gouvernement de coalition pour la première fois depuis qu’il est arrivé au pouvoir à la fin de la domination blanche en 1994. MK est désormais l’opposition officielle.
Réactions et avenir juridique de Zuma
MK a réagi aux rapports médiatiques concernant l’expulsion de Zuma dans un communiqué plus tôt lundi, critiquant le processus de l’ANC et condamnant les « graves injustices » contre Zuma.
« Le président Zuma consultera son équipe juridique pour déterminer d’urgence la voie à suivre », indique le communiqué.
Zuma disposera de 21 jours pour faire appel de la décision, selon l’ANC.
Le parcours de Zuma
Zuma, dont les neuf années de mandat à partir de 2009 ont été marquées par des scandales de corruption et une croissance économique atone, est en désaccord avec la direction de l’ANC depuis qu’il a été contraint de démissionner en tant que leader du parti en 2018. Il a régulièrement critiqué son successeur, le président Cyril Ramaphosa.