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Journée mondiale de lutte contre l’augmentation de la traite des enfants
Dans un contexte de turbulences politiques et économiques croissantes, le monde célèbre chaque année le « jour mondial de lutte contre le trafic d’êtres humains » le 30 juillet. Cette date représente une occasion pour exigez la lutte contre la criminalité transnationale et renforcer les efforts internationaux visant à réduire ce fléau qui touche les populations les plus vulnérables.
La traite des enfants en temps de crise
La traite des personnes prospère souvent en période de crises et d’instabilité politique et économique. Les réseaux de trafiquants exploitent les situations de conflit pour piéger leurs victimes, profitant des conditions humanitaires délicates auxquelles elles sont confrontées, en particulier les groupes les plus fragiles tels que les enfants et les femmes.
Accroître les efforts mondiaux
Ghada Wali, directrice exécutive du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, a déclaré qu’un grand nombre d’enfants tombent « victimes des trafiquants le long des routes migratoires ». Elle a souligné la nécessité d’intensifier « les efforts mondiaux pour protéger les enfants de l’exploitation tout en garantissant les soins, la protection et la sécurité qu’ils requièrent, tout en respectant leurs droits humains. »
Alerte sur la hausse des cas de traite
À cette occasion, le Réseau des Nations Unies pour les migrations a tiré la sonnette d’alarme concernant ce phénomène, appelant les États à intensifier leurs efforts pour prévenir et combattre la traite des enfants. Il a été noté que les crises globales actuelles ont conduit à une « augmentation sans précédent » des enfants déplacés, qu’ils soient migrants, demandeurs d’asile, réfugiés ou déplacés internes.
Les statistiques alarmantes
Le réseau des Nations Unies a révélé qu’au cours des 15 dernières années, le nombre de victimes de traite d’enfants identifiées a triplé, avec une augmentation des garçons victimes multipliée par cinq. Dans certaines régions telles que l’Afrique subsaharienne, l’Afrique du Nord, l’Amérique latine et les Caraïbes, les enfants représentent entre 60 et 73 % des victimes de la traite identifiées.
La proportion d’enfants victimes
À l’échelle mondiale, les enfants constituent 35 % du total des victimes de la traite des êtres humains identifiées, les filles représentant 18 % et les garçons 17 %. Ces victimes sont exposées à des risques accrus de violence par rapport aux adultes, étant souvent exploitées dans le cadre de « travail forcé, de criminalité, de mendicité, d’adoption illégale, de mariages forcés ou d’abus sexuels ».
Engagement des États
Le réseau a exhorté les États membres de l’Organisation des Nations Unies à mettre en œuvre des mesures nécessaires pour promouvoir des voies de « migration sûres et régulières ». Cela inclut le regroupement familial, l’intégration des enfants déplacés dans les systèmes de protection de l’enfance, et le traitement des enfants victimes de traite comme des victimes, plutôt que des criminels.
Priorité aux besoins des enfants victimes
Les autorités doivent également prioriser les besoins de santé des enfants victimes de la traite, en garantissant un retour « sûr et digne » basé sur les droits, ainsi qu’une réintégration durable conforme au droit international des droits de l’homme.
Promotion de l’emploi et de l’éducation
Il est nécessaire de prendre de nouvelles mesures pour accroître l’accès à un emploi décent pour les adultes, à une protection sociale et à l’éducation pour tous. Cela permettrait de réduire les facteurs poussant les populations à migrer par des voies risquées, ce qui contribue à les faire tomber dans les filets des réseaux de traite internationale.
Appel à la responsabilité
Le réseau a également souligné l’importance d’agir rapidement pour renforcer la responsabilité des acteurs impliqués dans la traite des enfants et mettre fin à l’impunité liée à ces crimes. Cela nécessite l’amélioration des systèmes judiciaires ciblant les trafiquants et garantir l’accès à la justice pour les enfants victimes et ceux en risque de traite sans discrimination.