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Nous ne cesserons de crier pour le Soudan, êtes-vous à l’écoute ?
Des explosions résonnent dans le quartier d’Omdourman, au Soudan, comme l’ont rapporté des travailleurs de la santé. Lors d’une première rencontre avec des survivants, ils ont été informés de nombreux blessés, ce qui a entraîné un afflux massif vers les hôpitaux. Au total, environ 110 victimes ont été admises au centre hospitalier de Nawat, en raison d’un bombardement dans la zone de la Révolution 92. Selon les témoignages, environ 20 personnes ont perdu la vie peu après, certaines arrivant déjà décédées, et d’autres avec des membres gravement amputés.
Une situation tragique et persistante
Ces témoignages ne sont qu’un aperçu de la tragédie qui frappe le Soudan depuis le début des hostilités en avril 2023 entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide. Chaque jour, les travailleurs de la santé se battent pour sauver des vies, mais les besoins semblent accrus.
Avez-vous déjà pensé à l’ampleur de cette crise ?
- Des millions de personnes ont désespérément besoin d’aide humanitaire.
- Les ressources telles que la nourriture, l’eau et les soins médicaux sont en rupture de stock.
- Les réponses internationales demeurent largement insuffisantes.
Un climat de violence sans répit
Les acteurs du conflit semblent indifférents à la protection des civils. Dans de nombreuses régions proches des lignes de front, des bombardements et des frappes aériennes dévastent des zones résidentielles, emblématiques d’une tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux.
Les promesses des belligérants de respecter le droit international humanitaire sont souvent contredites par des actes violents et brutaux.
Des souffrances inimaginables
Les professionnels de la santé mentale rapportent une montée alarmante des pensées suicidaires et des tentatives de suicide, surtout parmi les réfugiés ayant déjà fui d’autres conflits et se retrouvant dans une nouvelle violence. Un psychologue note : « Après avoir passé près de 20 ans à reconstruire leur vie à Khartoum, ces personnes se retrouvent une nouvelle fois dans des camps, sans foyer ni soutien. »
Un rapport frappant sur les conséquences du conflit
Dans un rapport récemment publié, « Guerre contre l’humanité : le coût humain du conflit et de la violence au Soudan », Médecins Sans Frontières décrit des histoires déchirantes de patients et de personnel. Cependant, cette violence n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Le personnel de Médecins Sans Frontières au Soudan:
- Plus de 1000 travailleurs en 8 des 18 États du pays.
- Une connaissance limitée des événements qui se déroulent.
Des services médicaux en crise
Malgré les efforts constants du personnel médical, les services disponibles se sont gravement détériorés depuis le début des hostilités. Les établissements de santé subissent des attaques répétées, et au moins 60 incidents de violence contre le personnel de Médecins Sans Frontières ont été documentés.
En un mois, au moins trois attaques ont ciblé le centre hospitalier de Nawat à Omdourman, où plus de 6700 malades ont été traités pour des blessures liées au conflit entre avril 2023 et avril 2024.
Appel à la paix et à la protection des civils
Des discussions de paix sont prévues à Genève, mais la réalité sur le terrain est différente. Nous, Médecins Sans Frontières, demandons aux belligérants de protéger les civils et d’arrêter les attaques, en plus d’appeler à une expansion de l’aide humanitaire.
Ce qu’il faut changer :
- Faciliter l’accès à l’aide humanitaire.
- Mettre fin aux violences et garantir la sécurité des zones civiles.
- S’assurer que les violations des droits humains soient signalées et punies.
Responsabilité internationale
Les États et les organisations internationales doivent agir pour soumettre les belligérants à leurs responsabilités. Les Nations Unies doivent également intensifier leurs efforts pour apporter une aide adéquate, correspondant aux besoins énormes actuels.
Un cri d’alarme pour le Soudan
La guerre sur le sol soudanais ne doit plus être une fatalité. Comme l’a exprimé l’ancien président de Médecins Sans Frontières, James Orbinski, « les mots peuvent ne pas toujours sauver des vies, mais le silence peut tuer ». Nous invitons chacun à briser ce silence, à parler du Soudan et à agir pour faire évoluer la situation.
Ensemble, nous pouvons faire la différence. Que choisirez-vous de faire ?