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Le gouvernement irakien cherche à éviter un conflit avec Washington
Baghdad – Le gouvernement irakien, dirigé par Mohammed Shia al-Soudani, fait face à des défis dans la gestion de ses relations avec Washington, qui maintient encore des bases militaires et un nombre important de soldats sur le sol irakien. Cela survient alors que des décisions officielles prévoient le retrait des troupes étrangères, en dépit des affrontements sporadiques entre les forces américaines et des groupes armés soutenus par l’Iran.
La politique d’équilibre du gouvernement
Suivant l’exemple de ses prédécesseurs, le gouvernement d’al-Soudani a essayé de rapprocher les points de vue et de rejeter toute forme d’agression entre les différentes parties impliquées. Cette approche vise à maintenir un équilibre entre les forces américaines et les groupes armés, notamment ceux affiliés à la Mobilisation populaire, une institution gouvernementale selon la loi.
Réduction des tensions et menaces persistantes
Bien que les tensions aient considérablement diminué depuis le début de 2024, la base d’Ain al-Assad, où sont stationnées des troupes américaines, a subi trois attaques récentes. La réponse du gouvernement a été claire : prôner la retenue et éviter un conflit direct entre toutes les parties concernées.
Dialogue entre le gouvernement irakien et les États-Unis
Ce concept de retenue a été confirmé lors d’un appel téléphonique entre le Premier ministre Mohammed Shia al-Soudani et le secrétaire d’État américain Antony Blinken le 4 août dernier. Selon un communiqué du bureau d’al-Soudani, l’Irak s’engage à intensifier ses efforts pour maintenir la paix, tant sur le plan interne qu’en ce qui concerne les situations régionales, y compris celle de Gaza.
Modification de l’accord stratégique
Les actions du gouvernement d’al-Soudani visant à modifier l’accord-cadre stratégique signé en 2007 entre Washington et Bagdad pourraient être la solution idéale pour mettre fin aux conflits ou éviter l’utilisation du territoire irakien pour régler des comptes régionaux entre Washington et Téhéran.
Présence militaire américaine en Irak
Selon des données non officielles, le nombre de troupes américaines en Irak a varié depuis le début de l’invasion en 2003, atteignant environ 130 000, puis fluctuant entre 100 000 et 150 000. Ce chiffre a augmenté à 170 000 en 2007 avec la montée de la violence, avant que les États-Unis ne mettent fin à l’invasion sous le président Barack Obama en 2011, en maintenant quelques conseillers militaires sur le terrain.
Réactions au sein du parlement irakien
Le membre du parlement irakien et ancien responsable du hachd populaire, Alaa al-Haidari, a souligné que, suite à l’assassinat de Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Muhandis, un consensus politique et parlementaire s’est formé pour expulser les forces étrangères. Il a affirmé que les forces irakiennes étaient prêtes à défendre leur pays sans le besoin de conseillers ou de soldats étrangers.
Le rôle des factions armées
Le chercheur en politique, Haidar Hamid, a précisé que les troupes américaines se trouvent dans différentes bases à travers l’Irak, dont la base Victoria près de l’aéroport international de Bagdad et la base Ain al-Assad, la plus grande du pays. Il a souligné que les factions de résistance pourraient attaquer les forces américaines, bénéficiant d’une cartographie détaillée de leurs positions.
Un cessez-le-feu secret
Le chercheur et académicien Jalil al-Lami a révélé que les efforts d’al-Soudani ont abouti à un prolongement secret du cessez-le-feu entre les factions armées et les États-Unis, visant à éviter l’escalade. Al-Lami a commenté que le gouvernement a réussi à maintenir un équilibre délicat, conciliant les aspirations des factions pour le retrait des troupes et les intérêts américains de rester en Irak.