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L’armée pakistanaise interpelle trois anciens officiers dans une enquête
Les forces armées du Pakistan ont annoncé l’arrestation de trois officiers retraités dans le cadre d’une enquête liée à l’ancien chef des espions Faiz Hameed, qui fait face à un procès militaire pour des accusations de corruption et d’abus de pouvoir.
Contexte des arrestations
Ces arrestations sont liées aux procédures engagées contre Hameed, qui avait dirigé l’Inter-Services Intelligence (ISI), un service de renseignement puissant, pour des « actions préjudiciables à la discipline militaire », a déclaré l’armée lors d’un communiqué jeudi.
Il a été précisé que l’enquête se poursuivait pour d’autres officiers retraités et leurs complices pour « fomenter l’instabilité à la demande et en collusion avec des intérêts politiques particuliers », selon les autorités militaires.
Des accusations de mauvaise conduite
Hameed a été arrêté lundi et accusé de méfait présumé dans une affaire relative à un projet immobilier privé. L’armée a indiqué avoir finalisé une enquête ordonnée par la Cour suprême au sujet d’une plainte déposée par un promoteur immobilier.
Il est reproché à l’ancien chef de l’ISI d’avoir abusé de son poste pour occuper illégalement un terrain dans un projet résidentiel situé à la périphérie d’Islamabad.
Violations alléguées et conséquences
Le communiqué a également cité « de multiples instances de violation de la loi sur l’armée pakistanaise » survenues après la retraite de Hameed, lesquelles ont également été établies à son encontre.
Faiz Hameed a exercé en tant que chef de l’ISI de 2019 à 2021, durant le mandat de l’ancien Premier ministre Imran Khan, aujourd’hui incarcéré.
Khan a nommé le lieutenant-général Nadeem Anjum pour lui succéder en octobre 2021, quelques mois avant la chute de son gouvernement en avril 2022.
Retraite anticipée et interdictions
Considéré comme un candidat potentiel au poste de chef d’état-major, Hameed a pris une retraite anticipée en décembre 2022. Selon la loi sur l’armée pakistanaise, un officiel militaire retiré n’est pas autorisé à s’engager dans des activités politiques pendant deux ans après sa retraite.
Il est à noter que l’armée est perçue comme l’institution la plus puissante au Pakistan, ayant directement gouverné le pays de 240 millions d’habitants pendant plus de 30 ans au cours de ses presque quatre-vingts années d’histoire indépendante.