Table of Contents
Jusqu’où s’est étendue la mpox et comment se protéger
Au moins deux pays en dehors de l’Afrique ont rapporté des cas de mpox après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le virus était devenu une « urgence sanitaire » plus tôt cette semaine.
Une souche relativement nouvelle du virus, connue sous le nom de clade 1, se propage dans les pays africains depuis 2022.
À quelle autre pays la nouvelle souche du virus mpox s’est-elle répandue ?
Le ministère pakistanais des Services de santé nationaux a confirmé son premier cas du virus vendredi, en indiquant que la personne venait d’Arabie saoudite. Les responsables de la santé ont déclaré que le séquençage était en cours pour déterminer la souche exacte à laquelle la personne avait été exposée.
Jeudi, des officiels de santé suédois ont rapporté le premier cas de mpox dans le pays, confirmant qu’il s’agissait de la souche clade 1, et ont indiqué que la personne avait été infectée en Afrique et reçoit actuellement un traitement. Le clade 1 a tendance à provoquer un plus grand nombre d’infections sévères et semble se transmettre plus facilement par contact étroit, y compris le contact sexuel.
Comment le virus attaque-t-il le corps humain ?
La mpox affecte principalement les humains et les animaux. Elle appartient à la même famille de virus que la variole mais provoque des symptômes plus doux, tels que de la fièvre, des frissons et des douleurs corporelles. Cependant, elle peut entraîner des maladies graves et même la mort dans certains cas.
Le virus pénètre dans le corps humain par la peau endommagée ou via les voies respiratoires. Il se propage ensuite par le sang, provoquant des symptômes grippaux et des lésions sur la peau.
Selon Michael Marks de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, les scientifiques « ne pensent pas que la mpox ait des effets directs sur le système immunitaire ». Dr Ngashi Ngongo, chef de cabinet de l’Afrique CDC, a également déclaré à Al Jazeera que le virus ne provoque que des symptômes qui durent « de deux à quatre semaines ».
Comment le virus se propage-t-il ?
Le virus se propage par contact étroit avec une personne ou un animal infecté. Pour l’infection homme à homme, le virus peut être transmis par contact avec des lésions cutanées, par contact peau à peau, ou par la parole ou la respiration à proximité d’une personne infectée.
Il peut également se transmettre par des objets contaminés tels que les surfaces, la literie, les vêtements et les serviettes, car le virus pénètre le corps par la peau endommagée, les voies respiratoires ou les yeux, le nez et la bouche. Marks a indiqué que la forme de transmission la plus importante est le contact peau à peau, car le virus reste détectable sur les lésions cutanées pendant « environ trois semaines », plutôt que par le système respiratoire.
Quels sont les symptômes ?
La maladie provoque des symptômes semblables à ceux de la grippe et des lésions remplies de pus. Elle est généralement bénigne mais peut être suffisamment sévère pour être mortelle. Marks a expliqué que la plupart des personnes présentent une « maladie relativement bénigne » où elles peuvent avoir de la fièvre, des douleurs musculaires et une éruption cutanée avec « de cinq à vingt-cinq lésions ».
Cependant, certaines personnes peuvent devenir beaucoup plus malades et développer une maladie plus sévère avec des centaines de lésions sur tout le corps.
Quels facteurs peuvent aggraver les symptômes ?
Bien que Marks ait expliqué que la maladie présente des symptômes bénins chez la plupart des gens, certains sont à plus haut risque de présenter des symptômes graves. Par exemple, les personnes ayant un VIH non traité ou un système immunitaire affaibli sont à un risque encore plus élevé de maladie sévère. Les enfants semblent également plus susceptibles de souffrir de formes graves de la maladie.
Ngongo a ajouté que les enfants courent aussi un risque plus élevé car leur « mécanisme de défense » – le système immunitaire – est encore en développement.
Quel traitement est disponible pour cette souche de mpox ?
Il n’existe actuellement aucun traitement pour la mpox, mais certains médicaments antiviraux sont en cours d’essai, a déclaré Marks. En revanche, la vaccination est efficace pour réduire le risque. La priorité doit être de garantir un approvisionnement adéquat de vaccins pour les populations les plus à risque en République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays environnants.
Ngongo a expliqué qu’il y a une pénurie de vaccins en Afrique. « Tout ce qu’il reste de ce vaccin est accumulé en Occident dans le cadre de leur propre préparation à l’urgence. Mais nous avons une urgence en cours ici », a-t-il déclaré.
Avec l’aide de dons, l’Afrique CDC a réussi à obtenir 280 000 doses, mais pour que le vaccin soit efficace, les personnes doivent recevoir deux doses, ce qui réduit le montant à 140 000 personnes seulement.
Comment vous protéger ?
Ngongo a conseillé aux gens de « revenir aux bases de l’hygiène personnelle » et de se rappeler de se laver les mains, d’éviter tout contact avec les personnes malades, et d’encourager ceux qui présentent des symptômes à se rendre à l’hôpital afin que le virus puisse être contenu. Les vaccins contre la mpox sont également efficaces pour protéger la population dans les pays où ils sont accessibles.
Le virus mpox pourrait-il se propager davantage ?
Étant donné les ressources des pays riches pour freiner la propagation du virus, les scientifiques estiment que si de nouvelles épidémies liées à la RDC sont identifiées rapidement, les transmissions pourraient être stoppées relativement vite. Le « principal risque », selon Marks, se trouve en Afrique centrale où l’épidémie se développe.
Ngongo a également exhorté les gens à tirer des leçons de la pandémie de COVID-19 et à « agir dès maintenant ».