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Attaques de l’Iran contre les bases américaines en Irak et Syrie
Après un calme relatif de près de cinq mois, la fréquence des attaques contre les forces américaines dans la région a de nouveau augmenté durant les mois de juillet et août 2024, en particulier contre la base d’Aïn al-Asad dans la province de l’Anbar en Irak, qui a été régulièrement bombardée durant ce mois.
Réactions américaines et contexte des attaques
Le Pentagone a déclaré pendant cette période que ses forces en Syrie et en Irak avaient subi des attaques répétées, dont la plus importante a blessé huit soldats à la base d’Aïn al-Asad lors de la première semaine d’août.
En réponse à l’escalade menée par des factions irakiennes se désignant comme « la résistance islamique en Irak« , les États-Unis ont bombardé la base de Jurf al-Sakhr, utilisée par ces factions comme base militaire.
Un responsable américain a confirmé à Reuters le 31 juillet que l’attaque était réalisée dans un cadre de « défense personnelle », tandis qu’un communiqué du Hachd al-Chaabi a signalé des pertes lors de l’attaque contre ses troupes dans la zone de Jurf al-Sakhr.
Contexte régional de l’escalade
Cette nouvelle vague d’attaques orchestrée par des factions irakiennes liées à l’Iran coïncide avec une intensification des opérations ciblant des leaders du Hezbollah par l’Entité sioniste au sud du Liban. Parmi ces opérations, l’assassinat de Mohammed Naeem Nasser, responsable de la brigade Euphrate du Hezbollah, en début juillet a été particulièrement marquant.
Les factions irakiennes ont clairement exprimé leur intention de mettre la pression sur les U.S. pour empêcher une extension des attaques israéliennes au Liban.
Demandes de retrait des troupes américaines
À la fin juin 2024, les groupes de la « Coordination de la résistance irakienne » ont émis un communiqué ferme, affirmant qu’elles utiliseraient tous les moyens nécessaires pour mettre fin à ce qu’elles considèrent comme « l’occupation américaine d’Irak ».
Ce mouvement des factions irakiennes survient après plusieurs discussions au sein d’une commission bilatérale formée par le Premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Soudani, en janvier 2024.
Impliquation des tribus syriennes
Au début d’août, des forces tribales ont intensifié leurs attaques sur les zones sous contrôle américain, coïncidant avec les pourparlers américano-irakiens visant à convenir d’une date de retrait.
Un rapport du Washington Institute évoque que ces forces tribales reçoivent un soutien du Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran, indiquant un objectif clair d’évincer les troupes américaines de la région.
Escalation des tensions
Le secrétaire de presse du Pentagone, Pat Ryder, a exprimé que l’Iran cherche à réduire l’influence américaine dans la région, ce qui fait que les attaques contre les bases américaines au Moyen-Orient sont perçues comme des messages d’avertissement clairs. Dans ce contexte, l’éventualité que les tensions s’intensifient reste toujours présente.
