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Retraitement des déchets nucléaires à La Hague

by Saliha

Déchets nucléaires : l’usine Orano de La Hague intensifie ses efforts de retraitement

Face au développement de nouveaux réacteurs nucléaires, l’usine Orano, située au nord de Flamanville, se voit contrainte d’accélérer ses projets de traitement et de recyclage des déchets nucléaires. Dans cette optique, deux nouvelles usines devraient voir le jour d’ici à 2050.

Avancement des chantiers à La Hague

Alors que l’EPR de Flamanville s’apprête à entrer en service, EDF est en attente de l’approbation de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui devrait se prononcer prochainement pour autoriser la première réaction nucléaire du réacteur de nouvelle génération.

Avec la finalisation des travaux sur l’EPR de Flamanville, un autre chantier important commence à prendre forme concernant le traitement des déchets nucléaires à l’usine Orano à La Hague, située à environ 20 kilomètres au nord de Flamanville. L’engagement en faveur du nucléaire, soutenu par Emmanuel Macron, implique la construction de nouveaux réacteurs EPR2 et la prolongation des centrales existantes. Dans ce contexte, Orano doit préparer de nouveaux circuits pour le traitement et le recyclage des combustibles usés.

Des projets ambitieux et innovants

Sur le site de La Hague, de nombreux projets sont en cours de développement en plus des chantiers déjà en place. Jean-Christophe Varin, le directeur adjoint d’Orano, met en avant les transformations continues de l’usine. Actuellement, l’un des principaux projets consiste à densifier les piscines d’entreposage où sont stockés les combustibles radioactifs. Des paniers plus petits sont conçus pour réduire l’encombrement. Actuellement, environ 10 400 tonnes de combustibles sont conservées dans ces piscines, dont la capacité pourrait s’étendre à 14 000 tonnes grâce à cette initiative, augmentant ainsi l’espace de stockage de plus de 30%.

Construction de nouvelles usines à La Hague

Orano prévoit également la construction de deux nouvelles usines pour traiter les déchets nucléaires en vue du démarrage des nouveaux réacteurs, prévu dans les quinze prochaines années. La première usine sera dédiée à la gestion accrue des combustibles usés, tandis que la seconde se consacrera à la production de MOX (combustible mélangé), qui combine de l’uranium et du plutonium recyclés.

Jean-Christophe Varin espère voir les premiers travaux entamés d’ici 2030, avec une mise en service de l’usine de combustible MOX prévue autour de 2040, et celle de traitement et de recyclage entre 2045 et 2050. Ces installations auront pour mission de traiter les combustibles utilisés dans les réacteurs EPR2 ainsi que d’autres réacteurs de plus petite taille.

Une stratégie énergétique nationale

Ces initiatives s’inscrivent dans la stratégie de la France pour atteindre l’indépendance énergétique. Jean-Christophe Varin souligne l’importance de ces projets pour optimiser l’utilisation des ressources en uranium naturel. Selon lui, le recyclage de l’uranium et du plutonium permet d’économiser jusqu’à 25 % des ressources disponibles, un enjeu majeur pour l’ensemble du cycle nucléaire en France.

Impact sur l’emploi dans la région

De surcroît, ces projets devraient générer des emplois significatifs dans la région. Actuellement, Orano recrute 600 personnes chaque année en CDI et en CDD dans le Cotentin. Ce rythme d’embauche va s’intensifier, l’entreprise recherchant dès à présent des ingénieurs pour concevoir ces nouvelles installations.

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