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Vigilance face aux scarabées japonais : menaces sur les cultures
Des cas de scarabées japonais ont été récemment détectés en Suisse, notamment à Bâle, à proximité de la frontière française. En réponse à cette situation, un réseau de pièges a été installé dans le Haut-Rhin pour capturer ces insectes ravageurs.
Surveillance renforcée à la frontière
Le Popillia japonica est sous haute surveillance dans l’est de la France, où les autorités appellent à la vigilance. Bien que cet insecte, d’origine japonaise, ne constitue pas une menace pour la santé humaine, il est capable de causer des dommages considérables aux cultures. Pour le moment, aucun spécimen n’a été capturé dans le Haut-Rhin grâce à l’installation de pièges spécifiques.
Depuis juin, Stéphanie Frey, inspectrice du réseau Fredon spécialisée dans les espèces nuisibles, s’emploie à traquer le scarabée japonais à Saint-Louis, près de Bâle. Chaque semaine, elle relève les pièges pour y vérifier la présence de ces insectes. Elle précise que ces pièges contiennent des phéromones destinées à attirer les scarabées.
Un environnement propice à la prolifération
Une trentaine de pièges ont été placés dans la zone tampon autour de Bâle, où le foyer a été signalé. Isabelle Maurice, responsable des inspections à la direction régionale de l’alimentation, indique que les terrains de sport, bien entretenus et irrigués, attirent particulièrement les femelles de scarabée japonais. Les œufs pondus dans ces endroits se transforment en larves qui se nourrissent des racines du gazon.
Bien qu’aucune capture n’ait eu lieu sur ces terrains, la capacité des scarabées à parcourir de longues distances suscite des inquiétudes. Isabelle Maurice décrit le scarabée japonais : « Ses couleurs sont attrayantes, allant du vert au cuivré. Il mesure environ la taille d’un pouce et possède un thorax vert brillant avec des points blancs caractéristiques. »
Impact sur les cultures agricoles
Les impacts du scarabée japonais sur l’agriculture peuvent être significatifs. Les cultures de maïs, gazon, tilleuls, haricots et vignes sont potentiellement menacées. Les expériences en Italie depuis 2014 ont montré que ce scarabée cause des dommages principalement aux soies de maïs, compromettant ainsi la fécondation et la qualité des épis.
« Dans la région, avec une production importante de maïs et de vignes, il est essentiel de prendre cette situation au sérieux. »
Actions à mener et sensibilisation
À ce jour, le scarabée japonais n’a pas franchi la frontière, mais des mesures de surveillance et de lutte resteront en place pour les trois prochaines années. Les pièges seront relevés jusqu’à fin septembre, et de nouveaux seront installés lors de la saison des éclosions l’été suivant.
Les citoyens sont encouragés à signaler toute présence suspecte de scarabée japonais en envoyant des photos à l’adresse suivante : [email protected], avec l’objet : « Signalement Popillia ».