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Michel Barnier nommé Premier ministre : révélations et démentis
Le Journal du Dimanche évoque un appel téléphonique entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, cheffe des députés du Rassemblement national (RN), avant la nomination de Michel Barnier à Matignon. Cependant, l’ex-candidate à la présidentielle a rapidement démenti ces informations.
Un possible accord entre Macron et le RN
Selon Le Journal du Dimanche, Emmanuel Macron aurait concrétisé un « deal secret » avec Marine Le Pen avant de désigner Michel Barnier, ancien ministre et ancien commissaire européen, comme nouveau Premier ministre. Ce récit, corroboré par plusieurs sources, a suscité des réactions du côté du Nouveau Front populaire, qui dénonce un « accord » entre le président et sa rivale d’extrême droite.
Le contenu de l’appel entre Macron et Le Pen
Le JDD rapporte qu’Emmanuel Macron a mandaté Thierry Solère, un ancien député des Républicains proche du président, pour « prendre la température » auprès du RN concernant le choix de Barnier. Solère a précédemment joué le rôle de facilitateur lors d’un dîner entre Marine Le Pen et l’ex-Premier ministre Édouard Philippe.
L’Élysée cherche à éviter toute censure du futur chef du gouvernement à l’Assemblée nationale, où le RN compte 126 députés, chiffre qui grimpe à 142 en tenant compte des alliés d’Éric Ciotti. Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe RN, a qualifié Michel Barnier de « fossile » et « d’homme politique stupide », mais s’est excusé trois jours plus tard.
Les dénégations de Marine Le Pen
Marine Le Pen a affirmé qu’Emmanuel Macron a effectivement « tenu compte des critères posés par le Rassemblement national dans le choix de son Premier ministre ». Cependant, elle a démenti avoir participé activement à la nomination de Michel Barnier. « Je ne suis pas DRH d’Emmanuel Macron », a-t-elle déclaré lors de sa rentrée politique à Hénin-Beaumont, tout en précisant qu’un Premier ministre du RN serait mieux placé pour mettre en œuvre leur projet.
Elle a également appelé le nouveau Premier ministre à être « respectueux des souhaits des 11 millions d’électeurs du Rassemblement national », soulignant que Barnier ne devait pas oublier les résultats des élections européennes remportées par le RN.
Les critiques de la gauche
Le député de La France Insoumise, Manuel Bompard, a accusé Emmanuel Macron et Marine Le Pen de « s’être mis d’accord pour voler le vote des Français ». Il a souligné que les partisans de Macron et ceux du RN se trouvent trahis par ce rapprochement. D’autres députés de gauche, comme Antoine Léaument et Ian Brossat, ont également exprimé leur indignation quant à ce qu’ils perçoivent comme une collusion entre le président et le RN.
Michel Barnier, lors de son premier déplacement en tant que Premier ministre, a insisté sur le fait qu’il est « sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques ». Des tensions persistent alors que Marine Le Pen ne manque pas de rappeler que son parti n’hésitera pas à « censurer le gouvernement » si nécessaire.