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La vie des déplacés dans les camps du nord de Gaza

by Sara
La vie des déplacés dans les camps du nord de Gaza

La vie des déplacés dans les camps du nord de Gaza

Les murs qui abritaient les Gazaouis ont été démolis par Entité sioniste, et leur existence a été réduite à néant. Les options de déplacement vers des maisons familières sont désormais épuisées, laissant à ces familles que des chambres dans des centres d’hébergement ou des écoles, ou un petit espace de terre pour dresser une tente.

Bien que les habitants de Gaza ne recherchent pas nécessairement la stabilité, mais plutôt la sécurité, un lieu où la mort ne les frôle pas, ils découvrent que les centres et les écoles sont également devenus des cibles pour les frappes israéliennes. Malgré cette situation révoltante, les Palestiniens ne quittent pas ces refuges, car il n’y a pas d’autre choix.

Une réalité accablante

Lors d’une visite dans un des plus grands centres d’hébergement à Jabalia, au nord de Gaza, se trouve une école de Jabalia à gauche, tandis qu’en face s’étend une multitude de tentes. Celles-ci ont été construites avec du nylon sous la chaleur du soleil, car l’école est complètement pleine, et un long banc de déplacés attend son tour pour remplir des bidons d’eau potable.

En parcourant les allées des tentes, une femme a attiré l’attention, allongée à l’entrée de sa tente, ayant ouvert un trou dans le plafond pour laisser passer l’air frais. À la question « Comment ça va, chère dame ? », Umm Khalil a explosé de douleur en répondant : « Est-ce là une vie ? ». Cela fait dix mois qu’elle vit dans cette tente avec sa fille et les deux veuves de ses fils, ainsi que leurs enfants. Elle a récemment assisté à la naissance du fils de sa fille de son mari décédé, une douleur qui la déchire.

Sœurs s’occupant des tâches dans les allées des tentes pour échapper à la chaleur intense à l'intérieur

Les défis quotidiens

Entrer dans l’espace de vie d’une tente révèle la capacité des mères à transformer cette banalité en un foyer fonctionnel. Dans chaque coin, elles organisent leur quotidien : des matelas et des couvertures empilés, des vêtements suspendus sur des étagères faites maison, et des casseroles noircies par les flammes qui éclairent leurs visages fatigués. Le peu de matériel qu’elles possèdent s’accumule, tandis que la chaleur devient insupportable.

Les femmes se regroupent dehors sur des chaises, crispées, en discutant de la vie sous ces conditions terribles. « Nous avons tellement hâte que ce soit terminé », dit l’une d’elles, rappelant les images de leurs vies antérieures. Umm Malik parle de la prolifération des rats et des insectes : « Je passe mes nuits à chasser les cafards qui envahissent mes enfants ». Les maladies se propagent rapidement, avec une détérioration de la santé des enfants causée par l’insalubrité de l’environnement.

Une enfant de un an pesant seulement 5 kg souffre de malnutrition dans le contexte de famine dans le nord de Gaza

La famine et le désespoir

Le cri d’une petite fille nous a conduits à une tente voisine. Sa mère tente de la calmer, mais l’enfant refuse de se taire, affamée. « Elle ne veut pas de ce qui est en conserve, regarde à quel point elle est maigre. Elle a un an, mais ne pèse que cinq kilos », a expliqué la mère avec amertume. Les légumes, fruits, viandes ou céréales pour enfants sont introuvables.

Umm Hassan, qui a perdu 24 kg depuis le début de la famine, déclare : « Cela fait un an que nous ne mangeons que des conserves et un peu de pain, et nous n’avons même pas la force de faire nos tâches quotidiennes ». De plus, le manque de médicaments devient critique, car les malades ne bénéficient d’aucune aide.

Un nourrisson dormant dans l'une des tentes des déplacés à Jabalia, au nord de Gaza

Des espoirs brisés

Les yeux des enfants scintillent d’un désir d’interaction avec le monde extérieur. Une fillette, pieds nus, explique qu’elle n’a pas de chaussures. Sa grand-mère rétorque qu’il n’y a pas d’argent pour en acheter, car tout est nécessaire pour se nourrir. La fillette souhaite seulement revoir son père, bloqué au sud de Gaza et incapable de revenir. Les larmes coulent, un rappel des horreurs de la guerre qui continuent à ravager leur existence.

À l’extérieur, d’autres enfants, vêtus de haillons, se plaignent de la chaleur brûlante du sol. « Nous sommes pieds nus depuis deux mois et devons continuer à marcher, que pouvons-nous faire ? », exprime un jeune garçon désespéré.

Des déplacés ayant trouvé un peu d'eau pour survivre

Une humanité en détresse

Plus d’un million, sept cents mille déplacés sont logés dans des centres d’hébergement à Gaza, tandis que deux cent mille autres vivent isolés ailleurs. Le directeur du bureau d’information gouvernemental informe qu’Entité sioniste a directement ciblé 178 centres d’hébergement, dont 158 écoles gérées par l’UNRWA.

Les pertes humaines à l’intérieur des centres d’accueil dépassent les 1 100 morts, principalement des enfants et des femmes. Cette situation tragique demande une attention urgente et une action internationale. Le désespoir grandissant appelle à une réponse rapide et significative pour soutenir ceux qui survivent dans des conditions inhumaines.

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