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Démission de Thierry Breton : Stéphane Séjourné désigné comme nouveau commissaire européen
Un bouleversement notable s’est produit à Bruxelles ce lundi avec l’annonce de la démission immédiate du commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. Cette décision fait suite à un désaveu de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a refusé de soutenir sa candidature pour le futur mandat de la Commission. Emmanuel Macron a rapidement proposé Stéphane Séjourné, ancien ministre des Affaires étrangères, comme nouveau candidat français.
Une démission confirmée par Ursula von der Leyen
Dans une lettre officielle adressée à Ursula von der Leyen, Thierry Breton a communiqué sa démission, relayée sur son compte X. En réponse, la présidente de la Commission a accepté cette démission, remerciant Thierry Breton pour son travail au sein de l’institution, comme l’a indiqué un porte-parole à Bruxelles.
Peu avant cette annonce, Emmanuel Macron avait suggéré que Stéphane Séjourné prenne les rênes à Bruxelles. Sa mission se concentrera sur des enjeux cruciaux liés à la souveraineté industrielle, technologique et à la compétitivité de l’Europe.
Le parcours de Stéphane Séjourné
Stéphane Séjourné, précédemment président du groupe Renew (centriste et libéral) au Parlement européen, répond aux critères nécessaires pour ce rôle important. La présidence souligne que son engagement en faveur de l’Europe lui permettra de défendre efficacement les intérêts de souveraineté.
Réactions à la démission de Thierry Breton
Cette démission inattendue survient alors que Michel Barnier, le nouveau Premier ministre français, est en train de former son gouvernement. Selon des sources proches de Matignon, Thierry Breton ne devrait pas faire partie de ce nouveau cabinet. Ce départ choquant intervient alors que les noms des nouveaux commissaires devaient être révélés prochainement.
Christophe Grudler, député européen (MoDem/Renew Europe), a exprimé son regret face à cette démission, notant que cela perturbe un calendrier déjà compliqué par les changements fréquents des candidats proposés par les États membres. Il insiste sur la nécessité d’une Commission européenne pleinement opérationnelle pour résoudre les problèmes rencontrés par les citoyens européens.
Les raisons derrière la démission
Dans sa lettre, Thierry Breton évoque que conformément à la demande d’Emmanuel Macron en juin dernier, son nom avait été proposé pour le nouvel mandat, mais a été rejeté par Ursula von der Leyen. Il souligne une « gouvernance douteuse » dans les coulisses de l’institution.
Les relations entre Thierry Breton et Ursula von der Leyen ont été tendues ces derniers mois. Après sa nomination à la tête de la Commission, Breton avait exprimé des réserves quant à son leadership, mettant en lumière des divisions au sein de son propre parti.
Des tractations complexes à venir
Ursula von der Leyen, réélue en juillet dernier, a demandé à chaque État membre de présenter deux nominations, un homme et une femme, afin de former un collège d’au moins 27 commissaires. Ce processus s’accompagne souvent de jeux de pouvoir importants, et il est probable que plusieurs commissaires soient soumis à des pressions politiques intenses.
Parmi ceux qui pourraient faire face à des évaluations sévères, on trouve le commissaire hongrois Olivér Várhelyi et l’Italien Raffaele Fitto, dont les positions controversées soulèvent des inquiétudes au sein du Parlement européen.
Le processus de validation des nouveaux commissaires passera par des auditions menées par les commissions parlementaires, un exercice rigoureux qui pourrait entraîner des rebondissements. La nouvelle Commission européenne pourrait être opérationnelle d’ici novembre ou décembre, selon l’issue des négociations politiques en cours.