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Gouvernement Barnier : vers une formation complexe
Le Premier ministre Michel Barnier continue ses consultations avec les représentants des Républicains, ce lundi 16 septembre. Il cherche à former son équipe, dont l’annonce ne devrait pas intervenir « avant dimanche », selon le député LR Vincent Jeanbrun.
Une quête pour un gouvernement équilibré
En quête d’un gouvernement à la fois équilibré et renouvelé, Michel Barnier fait face à la pression croissante de sa famille politique. Ce lundi, il recevra à nouveau des responsables des Républicains alors que les échéances budgétaires se profilent à l’horizon. La composition du gouvernement reste délicate, comme l’indique Vincent Jeanbrun : Michel Barnier doit résoudre « une équation complexe » afin d’intégrer des membres expérimentés capables d’assurer le passage du budget. Le projet de loi de finances est prévu pour être présenté à l’Assemblée nationale le 1er octobre.
Une équipe aux couleurs variées
Le nouveau locataire de Matignon a pour objectif de nommer son gouvernement cette semaine. Barnier aspire à composer une équipe non seulement issue de la droite, mais également incluant « des gens de gauche » et possiblement des sortants, tout en mettant l’accent sur une certaine « rupture ». Ce lundi après-midi, il accueillera Gérard Larcher, président du Sénat, ainsi que les leaders des députés Laurent Wauquiez et des sénateurs Bruno Retailleau. Ces trois figures avaient déjà rencontré Barnier le 6 septembre, au lendemain de sa nomination.
Pressions internes et demandes fermes
Les noms de Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau circulent comme potentiels ministres. Toutefois, ces derniers accentuent les exigences pour mener « une vraie politique de droite » avec plus de sécurité et moins d’immigration. La récente nomination de Stéphane Séjourné au poste de ministre des Affaires étrangères complique encore la situation, car il avait l’intention de conserver son portefeuille. Par ailleurs, Gérald Darmanin, l’ancien ministre de l’Intérieur, montre un vif intérêt pour cette position.
Inquiétudes parmi les partenaires potentiels
La montée en puissance de la droite commence à susciter des réserves chez les alliés potentiels de la future coalition gouvernementale. François Bayrou, président du Modem, a ainsi conseillé à Michel Barnier de ne pas accorder trop de place aux Républicains, soulignant qu’un exécutif dominé par LR « ça ne marcherait » pas. Bien que Les Républicains disposent de 47 députés, leur poids limité dans la nouvelle Assemblée les empêche d’imposer leur politique, mettant en garde Marc Fesneau, le chef de file des députés centriste.
Délais budgétaires : un calendrier serré
Michel Barnier envisage désormais de présenter le budget 2025 après sa déclaration de politique générale, prévue « début octobre », ce qui pourrait signifier un report de la date butoir initiale du 1er octobre au 9 octobre. Face à cette situation, Eric Coquerel, le président de la commission des Finances de l’Assemblée, a exprimé ses préoccupations quant au non-respect de cette échéance. Le député LFI considère qu’il est « problématique » de dépasser cette limite, soulignant l’importance de la question de principe et du temps de débat associé.
D’autre part, Barnier a promis d’adresser lundi « un courrier » concernant le projet de budget, contenant des « éléments susceptibles de répondre aux questions » de la commission des Finances. Selon certaines sources, Matignon devrait conserver les crédits établis par le gouvernement précédent, visant à ne pas aggraver un déficit public déjà préoccupant.
Alors que des discussions autour d’une éventuelle « conférence sociale » s’annoncent, c’est Jérôme Fournel, directeur de cabinet de Michel Barnier, qui prendra les rênes des réunions avec les syndicats à partir de mardi, en commençant par des échanges avec Cyril Chabanier (CFTC), François Hommeril (CFE-CGC) et Sophie Binet (CGT).