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Le gouvernement de Michel Barnier confronté à une forte opposition
À peine installé, le gouvernement de Michel Barnier fait déjà l’objet de vives critiques tant de la part de la gauche que du Rassemblement national (RN), chacun pour des raisons distinctes. Cette situation délicate place la survie de ce nouveau gouvernement entre les mains de ces deux camps, qui se disent prêts à déposer une motion de censure.
Les inquiétudes de François Hollande
Du côté de la gauche, l’ancien président de la République, François Hollande, a exprimé son souhait de voir une motion de censure votée contre le gouvernement de Barnier. « En fonction de ce que Michel Barnier annoncera devant l’Assemblée nationale lors de son discours de politique générale, il y aura sûrement une censure à établir », a-t-il affirmé sur TF1 dès samedi soir. Ses propos ont été réitérés ce dimanche, où il a encouragé le Parti socialiste (PS) à initier cette procédure. Selon lui, « une motion de censure socialiste permettrait de réunir un maximum de parlementaires autour de cette initiative », indiquant ainsi un large consensus au sein de la gauche, qui juge ce nouveau gouvernement trop ancré à droite.
Un soutien nécessaire du Rassemblement national
Néanmoins, pour réussir à passer cette motion de censure, la gauche devra compter sur les voix de l’extrême droite. Pour François Hollande, le climat politique actuel est très préoccupant. Il a déclaré que la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron avait conduit à une situation similaire à celle des années passées, mais avec une droite encore plus prépondérante au sein du gouvernement, risquant d’imposer des mesures douloureuses pour les citoyens.
Une administration jugée fragile
Hollande a également qualifié ce nouveau gouvernement de « fragile », en soulignant qu’il ne dispose pas de « poids lourds » pour le soutenir et qu’il dépend beaucoup du soutien du RN. Concernant le nouveau ministre de la Justice, Didier Migaud, l’ancien président socialiste a commenté : « Ce n’est plus une personnalité qu’on peut considérer de gauche. » Il a ajouté que Migaud avait depuis longtemps rompu tout lien avec le Parti socialiste, ce qui ajoute à l’inquiétude de la gauche face à la composition actuelle du gouvernement.
Les prochains jours s’annoncent cruciaux pour le gouvernement de Michel Barnier, qui doit naviguer dans un paysage politique tumultueux où les menaces de censure pèsent sur son existence.