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Mort de Michel Blanc : hommage à un talent complexe

by Sara
France

La mort de Michel Blanc a eu l’effet d’une bombe. Derrière le sourire de l’acteur se cachaient de nombreuses blessures.

Un choc immense pour le cinéma

La disparition de Michel Blanc a provoqué un choc immense dans le monde du cinéma et surtout pour ses fans. Mort à l’âge de 72 ans dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre, l’acteur, connu pour ses rôles marquants dans la troupe du Splendid et au cinéma, laisse derrière lui des souvenirs inoubliables. Michel Blanc est décédé des suites d’un choc anaphylactique, déclenché par une réaction allergique. Selon certaines sources, l’acteur aurait réagi à un produit de contraste utilisé lors d’un examen médical, tandis qu’une autre version parle d’une réaction à un antibiotique pour traiter une suspicion d’infection rénale.

Cependant, après toutes ces rumeurs, le journaliste de Marianne, Laurent Valdiguié, a donné plus de précisions sur X : « Michel Blanc a fait vers 14h un œdème de Quincke dans un cabinet de radiologie du 14e, dans le cadre d’un examen de routine. Il a vite été pris en charge par le Samu, réanimé et transféré à Saint-Antoine. » Cet épisode tragique a mené à son décès après six arrêts cardiaques, malgré les efforts des médecins pour le sauver.

Les hommages des proches

Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages se sont multipliés. Les membres de la troupe du Splendid, avec qui il avait commencé son parcours, ont exprimé leur tristesse et leur respect pour celui qui a incarné des personnages cultes du cinéma français. Impossible de ne pas penser au célèbre Jean-Claude Dusse dans Les Bronzés. D’ailleurs, tous les films cultes de Michel Blanc sont désormais disponibles. Gérard Jugnot, Josiane Balasko, Christian Clavier et Thierry Lhermitte ont tous évoqué leur douleur et ont partagé de tendres souvenirs avec l’acteur.

Un portrait nuancé par Dominique Lavanant

Pourtant, au-delà des hommages unanimes, certaines voix ont aussi révélé des aspects un peu plus tristes de la personnalité de Michel Blanc. Dominique Lavanant, actrice de la troupe du Splendid, s’est confiée sur son ressenti à la suite de sa disparition. « Michel avait aussi parfois ses défauts. Il ne faut pas, non plus, en faire un saint », a-t-elle ainsi déclaré dans Le Télégramme. Mais de quoi parle Dominique Lavanant ?

Derrière le sourire, un clown triste

Après avoir loué le talent de son ami et collègue, Dominique Lavanant a confié que Michel Blanc ne s’aimait pas beaucoup. « Je pense que son physique lui a ainsi posé quelques problèmes, mais ce n’était plus du tout le cas depuis qu’il était follement amoureux. C’était un personnage avec un physique qui n’était pas Delon, mais il était tellement intelligent, plein d’humour, curieux et si exigeant, aussi bien avec lui-même qu’avec les autres », a-t-elle déclaré. Toutefois, l’actrice se réjouit qu’il ait pu mourir dans les bras de sa compagne actuelle, Ramatoulaye Diop, entouré et aimé.

Malgré ce manque de confiance en lui, Michel Blanc a su conquérir le public par son immense talent et son humour décapant. Les succès se sont enchaînés pour l’acteur. D’ailleurs, il avait également signé plusieurs réalisations, notamment Grosse Fatigue, une comédie autobiographique dépeignant avec ironie le milieu du cinéma et les pressions qui l’accompagnent.

Une relation complexe avec la musique

René-Marc Bini, qui avait composé la musique pour Grosse Fatigue, s’est également exprimé sur sa collaboration avec Michel Blanc. Il a décrit une relation complexe, marquée par la méfiance de l’acteur envers la musique. En effet, l’acteur craignait de la voir interférer avec l’humour de ses films. « Il ne savait pas du tout ce qu’il voulait, il passait son temps à me dire qu’il fallait faire attention à la musique parce que dans une comédie, la musique est difficile », a partagé le compositeur. Une séance de travail qui n’a pas été des plus simples.

« Sa méfiance n’était pas une méfiance à mon égard, c’était par rapport à la musique, il n’y avait rien de personnel. C’est juste dommage de ne pas avancer main dans la main dans quelque chose. J’ai passé beaucoup de temps à proposer des choses très différentes les unes des autres. J’ai même proposé un boléro espagnol qui semblait lui plaire. Puis finalement je l’ai mis dans un tiroir », a-t-il expliqué. Toutefois, René-Marc Bini a souligné l’admiration qu’il ressentait pour Michel Blanc. Derrière l’humour impérissable de Michel Blanc, se cachait un clown angoissé comme il aimait se décrire.

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