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Une étude récente met en lumière les conséquences irréversibles du dépassement de la limite critique de 1,5 °C de réchauffement, comme fixée par l’accord de Paris. Cette recherche souligne l’urgence de réduire immédiatement les émissions de carbone, plutôt que de compter sur des technologies d’élimination du CO2 à long terme.
Le concept de « dépassement »
Le terme d’overshoot est de plus en plus courant dans les rapports scientifiques et les discussions politiques. Dans le contexte climatique, il désigne l’idée que, après avoir dépassé la limite de 1,5 °C, les pays pourraient, grâce à des technologies avancées, revenir à ce seuil, réduisant ainsi les impacts dévastateurs du changement climatique. Cependant, une étude publiée dans la revue Nature souligne que ce scénario comporte de nombreux risques et que les conséquences du changement climatique seraient irréversibles.
Les avertissements des scientifiques
Carl-Friedrich Schleussner, auteur principal de l’étude et climatologue à l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués en Autriche, souligne : « La notion d’overshoot gagne du terrain, alors que le monde se dirige vers une augmentation moyenne de la température de 1,5 °C. » La planète a déjà connu un réchauffement de 1,3 °C depuis l’ère préindustrielle, entraînant des inondations, des vagues de chaleur et des incendies. Même si la température mondiale revenait à des niveaux inférieurs, le climat ne retrouverait pas son état d’origine.
L’urgence d’agir
Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la limite de 1,5 °C devrait être atteinte d’ici le début des années 2030. Les recherches menées pendant trois ans et demi par 30 scientifiques financés par l’Union européenne examinent plusieurs scénarios de réchauffement, notamment une trajectoire de près de 3 °C d’augmentation d’ici 2100, ainsi que leurs impacts à court et à long terme, jusqu’en 2300.
Conséquences irréversibles
Les impacts du réchauffement climatique seraient irréversibles, même si la température était réduite. Parmi les effets notables figurent :
- Une hausse de la mortalité liée aux vagues de chaleur
- Des extinctions d’espèces
- Des pertes économiques significatives
- La disparition des glaciers
- La fonte du pergélisol
- La destruction des tourbières
De plus, un dépassement de 1,5 °C augmenterait le risque de franchir des points de bascule, comme la perte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique de l’Ouest ainsi que le dépérissement de l’Amazonie.
Image illustrative