Table of Contents
Corée du Nord détruit liaisons avec la Corée du Sud
La Corée du Nord a fait exploser des sections de ses liaisons routières et ferroviaires avec la Corée du Sud, qualifiant ce dernier d’« État hostile », a rapporté l’agence de presse d’État.
Destruction des infrastructures
L’Armée populaire coréenne a détruit des tronçons de 60 mètres de route et de chemin de fer le long des sections est et ouest de la frontière intercoréenne « dans le cadre de la séparation complète et progressive » entre le Nord et le Sud, a indiqué l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA) jeudi.
Mesures jugées nécessaires
« C’est une mesure inévitable et légitime prise conformément à l’exigence de la Constitution de la RPD de Corée qui définit clairement la République de Corée comme un État hostile, en raison des graves circonstances de sécurité menant à une guerre imprévisible dues aux graves provocations politiques et militaires des forces hostiles », a déclaré la KCNA, utilisant les acronymes des noms officiels de la Corée du Nord et de la Corée du Sud.
Renforcement de la frontière
La KCNA a cité un porte-parole du ministère de la Défense affirmant que Pyongyang prendrait d’autres mesures pour « renforcer de manière permanente » la frontière, sans fournir de détails.
Changement constitutionnel
Cette décision de qualifier la Corée du Sud d’« État hostile » fait suite à la réunion de l’Assemblée populaire suprême de la Corée du Nord la semaine dernière, qui a eu pour but de réécrire la constitution secrète du pays.
Lors d’un discours prononcé en janvier devant le parlement, Kim Jong Un, le leader nord-coréen, a déclaré que la réunification avec la Corée du Sud n’était plus possible et que la constitution devait être modifiée pour définir son voisin comme un pays « hostile » séparé.
Position de la Corée du Nord
« Nous ne voulons pas la guerre, mais nous n’avons pas l’intention de l’éviter », a été cité Kim par la KCNA à l’époque.
Tensions croissantes
Les chefs d’état-major sud-coréens ont annoncé mardi que l’armée nord-coréenne avait fait exploser des sections nord de routes inutilisées séparant les voisins.
Les tensions entre les deux Corées, qui restent techniquement en guerre depuis que le conflit de 1950-1953 s’est terminé sans traité de paix, se sont intensifiées depuis l’effondrement, l’année dernière, d’un accord militaire de 2018 visant à réduire le risque de conflits militaires le long de la frontière.
Menaces de représailles
Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a menacé la semaine dernière de « représailles » contre la Corée du Sud après l’avoir accusée d’opérer des drones transportant des tracts de propagande au-dessus de la capitale Pyongyang.
Les chefs d’état-major sud-coréens ont déclaré à l’époque qu’ils ne pouvaient pas confirmer les allégations du Nord tout en exhortant leur voisin à « faire preuve de retenue et à ne pas agir de manière imprudente ».