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Une start-up innovante, CO2Bioclean, basée en Hesse, développe une technologie prometteuse qui transforme le dioxyde de carbone (CO2) en plastique biodégradable, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique et la pollution par les déchets plastiques. Le ministre de l’Économie de Hesse, Kaweh Mansoori, a visité les installations de la start-up à Industriepark Höchst, où le processus de conversion du CO2 est testé depuis la fin août.
Une solution à trois problèmes majeurs
La technologie mise au point par CO2Bioclean vise à résoudre simultanément trois enjeux cruciaux : le changement climatique, la pollution due aux plastiques et la dépendance de la production chimique au pétrole. Fondée en 2019 par les chimistes italiens Fabiana Fantinel et Alessandro Carfagnini, la start-up a vu le jour après leur participation à un projet de l’UE sur les avantages des plastiques biodégradables.
Le rôle clé des bactéries
Au cœur de cette transformation, des bactéries jouent un rôle essentiel. Selon le biologiste Alex Lisiecki, les bactéries utilisées dans le processus ne dépendent pas de la lumière du soleil, mais utilisent de l’hydrogène pour convertir le CO2 en un bio-polymère appelé polyhydroxyalkanoate (PHA). Une fois le processus terminé, les bactéries sont éliminées, et le polymère peut être purifié pour diverses applications.
Produits innovants pour la nature
Le premier produit de CO2Bioclean est une protection pour jeunes arbres, conçue pour empêcher les cerfs et autres animaux sauvages d’endommager l’écorce. L’entreprise a déjà produit 2000 de ces protections. Ces dispositifs seront testés en novembre dans une forêt en Bavière, où ils se décomposeront naturellement en trois à cinq ans sans nécessiter de collecte.
Applications agricoles et textiles
Outre la protection des arbres, CO2Bioclean envisage d’autres applications en agriculture, comme les tunnels de culture pour les fraises. Par ailleurs, un fil transparent fabriqué à partir de leur polymère pourrait être utilisé dans l’industrie textile, sans risque de dissolution lors du lavage. Les textiles à base de fibres naturelles sont également compostables, assurant leur durabilité.
Un soutien financier solide
Pour réaliser leur projet, Fantinel et Carfagnini ont obtenu un financement de 800.000 euros du gouvernement de Hesse, ainsi qu’un million d’euros de l’entreprise autrichienne Ghazan Commodities GmbH. Le plus grand soutien provient du Conseil Européen de l’Innovation (EIC), qui a investi 1,8 million d’euros. La collaboration avec l’université Provadis, partenaire de recherche, a également facilité l’implantation de leur installation pilote.