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Urgence humanitaire : Le sort des Rohingyas à Acheh, Indonésie

by Sara
Indonésie, Bangladesh

Urgence humanitaire : Le sort des Rohingyas à Acheh, Indonésie

La Haute Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a appelé le gouvernement indonésien à secourir des réfugiés Rohingyas à bord d’un bateau en bois, au large des côtes de la province d’Acheh. Le nombre initial de passagers était estimé à 151, dont 92 femmes et enfants.

Selon des sources Rohingyas et les déclarations d’un porte-parole de la police indonésienne à Acheh, quatre des réfugiés sont décédés en raison des conditions difficiles de leur voyage en mer. Huit autres ont été transférés à l’hôpital Haji Yulidin Awai à Tabaqatwan pour recevoir des soins médicaux, comme l’ont confirmé des responsables de la santé régionale et des journalistes d’Acheh.

La Commission des réfugiés a appelé les autorités concernées à garantir la sécurité des réfugiés et à leur fournir une protection et des soins adéquats. Par son bureau à Jakarta, elle a annoncé qu’elle était prête, avec ses partenaires, à aider à fournir des soins aux réfugiés bloqués sur leur bateau depuis environ sept à dix jours au large des côtes d’Acheh.

Ceci est le troisième bateau de réfugiés à se diriger vers les côtes sud-ouest en quinze ans, représentant la distance la plus éloignée pour ceux qui naviguent depuis le golfe du Bengale vers le sud. La majorité des bateaux se dirigeaient historiquement vers les côtes nord et est d’Acheh.

Urgence humanitaire pour les Rohingyas en Indonésie

Trafic humain

Des acteurs locaux, accompagnés par le président des pêcheurs et d’autres pêcheurs, ont fourni une aide alimentaire et logistique aux réfugiés Rohingyas toujours à bord de leur bateau, qui se trouve à quelques milles marins des côtes de Labuhan Haji. Le bateau n’a pas encore été autorisé à accoster, les autorités locales attendant une décision des instances migratoires avant de leur permettre de descendre. La Commission des réfugiés est en communication avec le gouvernement indonésien, selon une déclaration d’un de ses responsables aux journalistes.

Par ailleurs, des responsables indonésiens évoquent occasionnellement le lien entre l’arrivée des réfugiés Rohingyas à Acheh et les réseaux de trafic humain à travers l’océan Indien, impliquant des individus de divers pays asiatiques de la région.

Les rôles varient entre les individus, allant de la communication avec les réfugiés souhaitant fuir les camps et la négociation des coûts, jusqu’à l’acheminement vers les côtes de Malaisie ou d’Indonésie, souvent via des transferts entre deux ou trois bateaux, selon les témoignages de réfugiés des années précédentes.

Des journaux locaux en Acheh ont rapporté que le porte-parole de la police, Joko Krisdianto, a annoncé que des enquêtes étaient en cours pour poursuivre les suspects de trafic humain. L’enquête a débuté après la découverte du corps d’une femme réfugiée près du port de Labuhan Haji le 17 octobre.

Enquête sur le trafic humain en Indonésie

Changements d’opinion

À partir de la fin de l’année dernière, les réseaux sociaux ont été le théâtre de campagnes ciblées contre les Rohingyas, suscitant de nombreuses questions parmi les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes. Ils affirment que ces campagnes cherchent à déformer l’histoire des Rohingyas et leur souffrance, tout en négligeant de parler de leur situation, qui dure depuis des décennies, ainsi que des raisons de leur déplacement de l’État de Rakhine et des persécutions qu’ils subissent.

Un discours négatif à propos des Rohingyas circule de temps en temps sur de nombreux comptes de médias sociaux, questionnant leur volonté d’émigrer vers des pays comme la Malaisie et l’Indonésie. Cependant, beaucoup de gens ne connaissent pas les détails de leur histoire et les raisons qui poussent des femmes et des enfants à payer pour traverser l’océan Indien dans un voyage dangereux, conscients des dangers que cela implique.

De ce fait, les opinions publiques à Acheh varient considérablement, allant de l’accueil et du soutien à une réticence temporaire, voire un refus. Il est difficile de quantifier le nombre ou le pourcentage de ceux qui s’opposent, ainsi que les raisons qui sous-tendent leur position, comme l’indiquent des citoyens d’Acheh.

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