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Trois soldats libanais tués lors de frappes israéliennes
Le matin du jeudi, l’armée libanaise a annoncé la mort de trois de ses soldats à la suite d’une attaque de l’armée israélienne. Cet incident marque le deuxième ciblage mortel de ses forces en l’espace de quatre jours, alors qu’Israël a intensifié ses frappes sur le Liban après avoir mené les bombardements les plus violents sur le sud de Beyrouth la nuit précédente.
Selon un communiqué de l’armée sur la plateforme X, Israël a visé des soldats libanais dans la région de Yatir, près de la ville de Bint Jbeil, alors qu’ils effectuaient une mission d’évacuation de blessés. Parmi les victimes se trouvait un officier.
Dimanche dernier, l’armée libanaise avait également rapporté la mort de trois de ses soldats lors d’un bombardement israélien visant un véhicule militaire sur la route reliant Ain Ebel et Hanin, dans le district de Bint Jbeil.
Attaques sur la ville de Khiam
D’autre part, Israël a mené aujourd’hui trois frappes sur la ville de Khiam, dans le sud du Liban. Des journalistes de la chaîne Al Jazeera ont également rapporté qu’une autre attaque israélienne a ciblé les environs de la ville de Qlayla, dans le district de Tyr.
Dans son rapport matinal, l’armée israélienne a déclaré que son aviation avait frappé plus de 160 cibles du Hezbollah au Liban au cours des dernières 24 heures. Elle a ajouté que ses forces avaient éliminé des dizaines de combattants du Hezbollah.
Pour sa part, l’Agence nationale d’information libanaise a annoncé qu’au moins 17 frappes israéliennes avaient eu lieu, faisant de cette nuit l’une des plus violentes depuis le début de la guerre entre le Hezbollah et Israël, qui a éclaté le 23 septembre dernier, après une année de tensions le long de la frontière.
Selon l’agence officielle, six bâtiments ont été détruits dans la région de Lilaki, qualifiant ces attaques de « plus violentes dans la région depuis le début du conflit ». Des frappes ont également été signalées sur les localités d’Aita al-Chaab ainsi que sur Majdel Selm et Souwana, toutes situées dans le sud du Liban.
Autres développements
Sur le terrain, l’armée israélienne a indiqué que des troupes de la 146ème division avaient découvert une zone où se trouvaient des membres du Hezbollah, ainsi que des armes et du matériel militaire dans une maison dans le sud du Liban.
Elle a également rapporté que des unités de la 91ème division avaient neutralisé environ 20 combattants du Hezbollah et saisi un grand nombre d’armes et de munitions.
Des sources israéliennes avaient auparavant déclaré que quatre soldats avaient été tués et quinze blessés dans l’explosion d’une mine terrestre au sein d’une unité militaire au sud du Liban.
En réponse, le Hezbollah a affirmé avoir bombardé les mouvements de troupes israéliennes autour de la ville de Aytroun, au sud du Liban, et a également annoncé avoir tiré des roquettes sur des mouvements israéliens près de la localité de Barkah dans la région de Dhour al-Habariyé.
Les sirènes d’alerte ont retenti à Nahariya et dans de vastes zones du Galil occidental, prévenant de la chute de roquettes, y compris à Al-Malkiya dans le Galil supérieur.
Une situation complexe
Dans un autre registre, le quotidien américain Wall Street Journal a relayé les propos d’un haut responsable israélien reconnaissant que les combats dans le sud du Liban sont extrêmement complexes, affirmant que l’objectif d’Israël est de paralyser le Hezbollah et de modifier l’équilibre des forces.
Le même journal a rapporté que des responsables diplomatiques ont confirmé que le Hezbollah reste capable d’importer des armes et de remplacer les dirigeants tués.
Depuis le début des affrontements avec des factions au Liban, y compris le Hezbollah, qui ont commencé après que l’Israël a lancé une guerre d’extermination sur la bande de Gaza le 7 octobre 2023, Tel-Aviv a élargi ses opérations pour inclure la plupart des régions du Liban, y compris la capitale Beyrouth, à travers des frappes aériennes, et a également lancé une offensive terrestre dans le sud du pays.
En tout, l’agression israélienne sur le Liban a entraîné la mort de 2574 personnes et plus de 12 001 blessés, dont un grand nombre de femmes et d’enfants, ainsi que plus de 1 340 000 déplacés, avec la majorité des victimes et des déplacés enregistrés depuis le 23 septembre, selon des données officielles libanaises.