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Les députés de gauche et du Rassemblement national (RN) ont récemment adopté, en commission, des amendements portés par La France Insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) visant à abroger la réforme des retraites. Cette démarche a été qualifiée de « victoire » politique, bien que sa portée soit surtout symbolique.
Adoption des amendements
Les deux amendements pour abroger la réforme des retraites, intégrés au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, ont été adoptés par 38 voix contre 19, grâce à l’union des voix de la gauche et du RN. Toutefois, ce vote reste essentiellement symbolique, car il ne modifie qu’une annexe au texte examiné en commission des Affaires sociales. L’article contenant cette annexe a été rejeté par la suite, tout comme la partie recettes du budget, qui a été repoussée à l’unanimité.
Réactions politiques
Dans un communiqué, le PS a salué ce vote en affirmant qu’il confirme l’existence d’une majorité à l’Assemblée pour inscrire l’abrogation de la réforme des retraites dans le PLFSS. Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, a également exprimé sa satisfaction sur les réseaux sociaux, en s’exclamant : « Victoire ! »
Une bataille stratégique
La gauche, limitée par des règles de recevabilité financière pour ses amendements, se trouve dans une lutte de pouvoir avec le RN pour revendiquer la première position sur l’abrogation de la réforme. Yannick Neuder, rapporteur général et membre de la coalition gouvernementale, a insisté sur le fait que ce vote ne compromet pas la réforme, indiquant qu’il ne s’agit que d’une modification d’annexe et non d’une abrogation réelle.
Le député RN, Thomas Ménagé, a renchéri en qualifiant ce vote d’« amendement d’appel », tandis que Christophe Bentz a rappelé aux députés de gauche qu’ils n’avaient pas soutenu une précédente proposition de loi d’abrogation émanant du RN.
Perspectives futures
Le RN aura l’occasion de défendre son propre texte pour la suppression de la réforme des retraites lors de sa journée réservée à l’Assemblée nationale le 31 octobre. Cependant, la substance de cette proposition pourrait être affaiblie suite aux débats en commission. De son côté, la France Insoumise a prévu d’inscrire son texte d’abrogation à l’Assemblée le 28 novembre, dans le cadre de sa « niche » parlementaire.