Table of Contents
Les pertes militaires israéliennes en hausse au Sud-Liban
Le spécialiste militaire, le général Hassan Jouni, a déclaré que l’accumulation des pertes au sein de l’armée israélienne au Sud-Liban a un impact significatif sur les capacités de l’armée, le moral de ses soldats ainsi que sur la société israélienne et la pertinence de la guerre sur le front nord.
Une analyse de la situation actuelle
Dans un entretien accordé à Al Jazeera, Jouni a attribué cette situation à la résilience des combattants et à leurs compétences en combat rapproché, ainsi qu’à leur exploitation du terrain et à l’utilisation d’armements adaptés.
Il a également souligné la récente attaque par missile menée par le Hezbollah contre un rassemblement de soldats de la 89e brigade dans le secteur est du Sud-Liban, qualifiant cet incident de « revers » après que plus de 24 soldats aient été blessés, dont 5 tués.
Les pertes israéliennes confirmées
Le jeudi soir, l’armée israélienne a annoncé la mort de 57 officiers et soldats sur le front libanais depuis le début des hostilités, dont 10 au cours des 24 dernières heures. Cela a suivi une déclaration du Hezbollah, affirmant avoir causé 70 morts israéliens et plus de 600 blessés parmi les forces d’occupation.
Le Hezbollah a ajouté que ses combattants avaient détruit 28 chars Merkava, 4 engins de génie et une véhicule blindé, en plus de 4 drones abattus.
Analyse des tactiques du Hezbollah
Le spécialiste militaire a mis en lumière les combats du Hezbollah à Aita al-Chaab, notant une préparation et une défense bien coordonnées, avec des plans tactiques adaptés au terrain et une intégration des points de tir à d’autres zones extérieures au village.
Selon Jouni, les combattants du Hezbollah profitent intelligemment des caractéristiques du terrain, ainsi que d’une infrastructure qui facilite leur camouflage et leurs mouvements dynamiques à l’intérieur d’Aita al-Chaab, malgré les bombardements aériens et d’artillerie israéliens.
Réactions israéliennes et perspectives d’avenir
Le dernier commentaire du chef d’état-major israélien, Hertzi Halivi, concernant la possibilité de mettre fin à la guerre au Liban, a été perçue comme un recul par rapport à des ambitions militaires spécifiques. Halivi avait déclaré qu’il était possible de mettre fin à la guerre une fois la direction supérieure du Hezbollah éliminée, faisant référence à une série d’assassinats visant des leaders du parti.
Implications stratégiques
Selon Jouni, le déploiement de 5 divisions militaires le long de la frontière avec le Liban constitue « un indicateur fort d’une incursion en profondeur dans le Sud-Liban, et non simplement de la création d’une zone tampon de 3 kilomètres de profondeur. »
Le spécialiste militaire estime que « les calculs israéliens ne correspondent pas aux réalités du terrain depuis l’entrée des premières troupes d’occupation dans le Sud-Liban », ajoutant qu’Israël a été surpris par la force et la résilience des éléments du Hezbollah et la robustesse de son système de défense.
Élargissement des opérations israéliennes
Depuis le 23 septembre, Israël a étendu sa guerre contre le Hezbollah pour cibler presque toutes les régions du Liban, y compris la capitale, Beyrouth, à travers des frappes aériennes d’une intensité sans précédent, tout en commençant également une incursion terrestre dans le sud.
Le Hezbollah réagit quotidiennement, depuis le déclenchement de la guerre sur la Gaza le 7 octobre 2023, en lançant des roquettes, des drones et des obus d’artillerie visant des positions militaires et des colonies israéliennes, tout en bombardant des zones et des cibles au centre d’Israël.