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Le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, a récemment pris la parole pour défendre l’indépendance du *Washington Post*, qu’il possède depuis 2013, face à la polémique soulevée par l’absence de soutien du journal à un candidat pour l’élection présidentielle américaine de 2024.
Réaction de Jeff Bezos
Ce lundi 29 octobre, Jeff Bezos a démenti que ses intérêts personnels influençaient les décisions du *Washington Post*. Dans une tribune publiée par le journal, il a souligné que la décision de ne soutenir aucun candidat avait été *« prise entièrement en interne »*. Bezos a affirmé qu’il ne *« poussait »* pas pour ses propres intérêts, malgré des critiques qui suggéraient qu’il craignait des répercussions sur ses affaires en cas de victoire de Donald Trump.
Les Principes d’Indépendance
Bezos a déclaré : *« Vous pouvez voir ma fortune et mes intérêts commerciaux comme un rempart contre l’intimidation, ou vous pouvez les voir comme une toile de conflits d’intérêts »*. Il a insisté sur le fait que ses opinions reflètent des *« positions de principe »* et que son bilan en tant que propriétaire du *Post* depuis 2013 soutient cette affirmation.
Une Pratique Courante mais Contestée
Les appels à voter émis par les comités éditoriaux sont fréquents aux États-Unis. Néanmoins, Jeff Bezos a argué que cette pratique *« crée en réalité une perception de parti pris, de non-indépendance »*. Il a déclaré que mettre fin à cela était *« une décision de principe »* et qu’il était convaincu que c’était la bonne voie à suivre.
Conséquences de l’Annonce
Le *Washington Post*, qui a gagné sa renommée en révélant le scandale du Watergate, a annoncé qu’il ne soutiendrait aucun candidat lors de la prochaine élection présidentielle. William Lewis, le directeur général du journal, a précisé qu’il ne ferait pas appel à voter pour un ou une candidate lors des futures élections. Cette annonce a provoqué de vives réactions, et selon NPR, le *Post* a perdu environ 200 000 abonnés entre vendredi et lundi, soit 8 % de son total, après cette décision. Historiquement, le *Washington Post* avait soutenu des candidats démocrates lors des élections présidentielles de 2008, 2012, 2016 et 2020.