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Dans le cadre de ses échanges hebdomadaires, Charles Pépin a choisi de répondre à la question de Simon : « Comment fait-on pour faire progresser l’autre ? ». C’est une question essentielle, car faire progresser quelqu’un demande une approche réfléchie et bienveillante.
Valoriser pour progresser
La première chose à comprendre est qu’on ne peut pas faire progresser l’autre si l’on ne sait pas le valoriser. Il est crucial de reconnaître ses efforts, mais surtout de mettre en avant ses points forts. Souvent, nous faisons l’erreur de nous concentrer sur les faiblesses et ce qui doit être corrigé. Pourtant, le véritable levier de la progression réside dans l’exploitation des talents, plutôt que dans la correction des défauts.
Partir des forces
Il peut sembler paradoxal de dire cela, car si une personne a besoin de progresser, c’est effectivement parce qu’elle a des faiblesses. Cependant, il est préférable de partir de ses forces, là où elle se sent à l’aise. Par exemple, un professeur de Terminale peut aider un élève créatif avec une riche culture musicale en lui montrant comment cette compétence peut enrichir son apprentissage philosophique, plutôt que de se concentrer uniquement sur la méthode de dissertation.
Le principe de la confiance
Le même principe s’applique dans le sport. Un entraîneur de football doit valoriser la vitesse et l’endurance d’un joueur physique avant de travailler sur ses compétences techniques. La confiance est primordiale : d’abord, on rassure, on sécurise, on valorise. Ensuite, on peut exiger des progrès. Il existe une différence clé entre mettre en confiance, qui sécurise, et faire confiance, qui peut parfois insécuriser.
Miser sur les qualités
Pour avancer dans la vie, il est essentiel de miser sur ses qualités plutôt que de se focaliser sur ses défauts. Prenons l’exemple de chanteuses comme Angèle ou Clara Luciani : ont-elles réussi en travaillant uniquement sur leurs lacunes, ou en mettant en avant leurs forces ? Si une élève excelle en Mathématiques et en Physique mais est moins performante en français, la solution ne réside pas simplement dans la correction de ses lacunes, mais dans l’exploitation de ses talents pour construire un avenir prometteur.
La curiosité et la douceur comme outils de progression
Jean-Jacques Rousseau soulignait que notre perfectibilité est ce qui nous définit en tant qu’êtres humains. Pour progresser, il est donc primordial de cultiver ce qui nous passionne. Pour aider un élève, un enfant ou un ami à avancer, il est préférable de poser des questions, à la manière de Socrate, afin de découvrir ce qui lui plaît et où il se sent à l’aise. Archimède a dit : « Donnez-moi un point d’appui, et je soulèverai la Terre ». Nous devons aider ceux qui nous entourent à trouver ce point d’appui avec douceur, patience, bienveillance et curiosité pour leurs talents.
Valoriser pour libérer le potentiel
Quand une personne se sent capable de soulever la Terre, elle n’a souvent plus besoin d’une autorité stricte. La fermeté et l’exigence peuvent être nécessaires, mais elles ne devraient pas être notre première approche. Valoriser avant d’exiger est la clé pour encourager les autres à progresser.
