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Le gouvernement suisse dépense chaque année des sommes considérables en honoraires de consultants, avec un budget atteint de 184 millions d’euros l’année dernière. Cette situation suscite des critiques croissantes, notamment en raison du manque de transparence entourant ces dépenses.
Des dépenses controversées
Parmi les sommes allouées, le département de la Défense, dirigé par Viola Amherd, a été le plus grand utilisateur, avec des frais s’élevant à 54 millions d’euros. Suivent le département de l’environnement, du transport, de l’énergie et de la communication avec 52 millions d’euros et le département de l’intérieur avec 28 millions d’euros. Cependant, le nombre exact de contrats de services en cours entre le département de la Défense et les consultants externes demeure inconnu.
La situation de Brigitte Hauser-Süess
Brigitte Hauser-Süess, une consultante qui a œuvré en coulisses pour plusieurs conseillères fédérales, fait également l’objet de critiques. Bien qu’elle ait 70 ans, elle continue de travailler comme conseillère externe à un tarif journalier de 1 140 euros. Ce montant a été révélé grâce à des demandes d’accès à l’information, bien que d’importantes informations financières soient restées obscures.
Critiques sur le manque de transparence
Des documents de contrats de services consultés par des médias, comme la « NZZ am Sonntag », montrent que des passages cruciaux sont souvent masqués, ce qui alimente la méfiance. Par exemple, Martin Dumermuth, ancien directeur de l’Office fédéral de la justice, a été engagée pour évaluer les activités du groupe d’armement Ruag, mais le montant de sa rémunération reste secret. Le département de la Défense justifie cela par la protection des données personnelles.
Les inquiétudes politiques
Les préoccupations concernant l’externalisation croissante des services gouvernementaux sont partagées par de nombreux politiciens. Le sénateur Peter Hegglin a exprimé son désaccord avec cette tendance, arguant que les employés du gouvernement doivent assumer leurs responsabilités plutôt que de recourir à des tiers. Un appel a été lancé pour obtenir une liste des contrats de consultants externes et une explication des critères de sélection utilisés pour ces services.
Réponses du gouvernement
En réponse aux interrogations soulevées, le gouvernement a déclaré que les consultants ne remplacent pas le personnel, mais fournissent des services ponctuels. Cependant, cela n’a pas apaisé les inquiétudes, certains élus affirmant que les coûts pour les contribuables continuent d’augmenter malgré l’absence d’une réelle augmentation des effectifs.
Fin de carrière pour Brigitte Hauser-Süess
Pour Brigitte Hauser-Süess, son parcours dans le monde politique prendra fin à la fin de l’année. Elle a choisi de ne pas commenter les critiques concernant son salaire, préférant rester en retrait, conformément à sa philosophie de travail.