Table of Contents
Inondations en Espagne : Comprendre la catastrophe de Dana
Récemment, l’Espagne a connu l’une des pires catastrophes naturelles de son histoire récente. Des inondations soudaines ont causé des destructions massives dans la ville de Valence, située sur la côte est du pays. Ce phénomène naturel rare, connu sous le nom de dépression « Dana » (abréviation de « depression isolée en haute altitude »), a été responsable de vents et de pluies intenses.
En quelques heures seulement, la ville a reçu des pluies équivalentes à celles d’une année entière. Cette tempête dévastatrice a submergé de vastes zones de la ville, entraînant la mort de 155 personnes, tandis que des dizaines d’autres sont toujours portées disparues. Valence a enregistré des taux de précipitations atteignant 500 litres par mètre carré, un chiffre qui témoigne de l’intensité de la catastrophe.
Face à cette catastrophe, des appels urgents ont été lancés pour améliorer les stratégies de préparation et d’alerte afin de mieux faire face à l’intensification des catastrophes naturelles, conséquence des fluctuations climatiques imprévisibles liées au réchauffement climatique. Cet événement constitue un avertissement pour tous les pays riverains de la Méditerranée, y compris les nations arabes des deux continents, l’Asie et l’Afrique.
Qu’est-ce que la dépression « Dana » ?
La dépression « Dana » est liée aux changements de saison et se produit à des altitudes atteignant environ 9 kilomètres au-dessus du niveau de la mer. Ce phénomène survient lorsque des masses d’air chaud rencontrent une masse d’air froid stagnante dans l’atmosphère, provoquant une série d’interactions météorologiques pouvant entraîner des pluies torrentielles et des tempêtes soudaines et violentes.
Les courants d’air puissants dans les couches supérieures de l’atmosphère agissent comme une ceinture entourant la terre. Parfois, ces courants commencent à osciller, imitant le mouvement d’un serpent au lieu de rester en ligne droite. Lorsque ces oscillations s’arrêtent, la masse d’air froide est piégée au même endroit, comme cela s’est produit au-dessus de Valence.
Lorsque cet air froid souffle au-dessus des eaux chaudes de la Méditerranée, il provoque une élévation rapide de l’air chaud, formant des nuages denses chargés d’humidité qui peuvent rester au-dessus de la même région pendant plusieurs heures, augmentant ainsi leur potentiel destructeur.
Étant donné que les longs mois d’été de cette année ont été exceptionnellement chauds, avec un record de chaleur, les eaux de la Méditerranée deviennent une source d’énergie alimentant ce phénomène météorologique.
Bien que les vents associés à ces phénomènes ne soient pas aussi violents que ceux des ouragans mondialement connus, les pluies torrentielles sont suffisantes pour causer des destructions à grande échelle, menaçant gravement l’infrastructure.
Les scientifiques estiment que les pays entourant la Méditerranée sont particulièrement vulnérables à ces événements météorologiques extrêmes en raison de leur situation géographique, notamment des pays comme l’Espagne, la France, l’Italie et la Grèce.
Changement climatique : un facteur aggravant
De nombreux experts estiment que l’augmentation de la température de la Méditerranée ces dernières années, qui a augmenté de 1,5 degré Celsius depuis les années 1980, contribue de manière significative à l’augmentation de ces phénomènes.
Naturellement, cette élévation de la température est liée aux changements climatiques et au réchauffement climatique. Les experts affirment que les mers agissent comme des transporteurs d’humidité et d’énergie, ce qui augmente la densité et l’intensité des pluies lorsque de grands écarts de température se produisent entre la mer et la terre.
En outre, le réchauffement rapide des mers et des océans, en particulier de la Méditerranée, entraîne des changements radicaux dans la survenue de la dépression « Dana ». Celle-ci a commencé à se manifester plus tôt, dès le mois de mai et jusqu’en novembre, alors qu’auparavant, elle était limitée aux mois de septembre et octobre.
Il y a également une augmentation notable au cours des six dernières décennies, avec une fréquence d’occurrence de la dépression augmentant de 15 % à 20 %. Les experts préviennent que les impacts du changement climatique continuent d’être préoccupants, et la région pourrait connaître une répétition de tels événements à une échelle plus large dans le bassin de la Méditerranée.