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Un chercheur australien transforme son cancer en espoir scientifique
Richard Skolyer, l’un des chercheurs les plus renommés au monde dans le domaine du mélanome, a vu sa vie bouleversée lorsqu’il a été diagnostiqué avec une tumeur au cerveau. Face à une issue potentiellement fatale, il a choisi de devenir un cobaye pour des traitements innovants.
Un parcours impressionnant
Sportif accompli, Skolyer a toujours joui d’une condition physique exceptionnelle. Ses recherches pionnières ont sauvé des milliers de vies, comme l’indique un rapport du Guardian. À 56 ans, sa vie était riche, jusqu’à ce qu’un matin du 20 mai 2023, il perde connaissance dans une chambre d’hôtel en Pologne, terrifié et confus.
Le diagnostic accablant
Suite à une grave crise d’épilepsie, il a passé un IRM à l’hôpital de l’université de Cracovie, où une masse a été découvert dans son lobe temporal. Skolyer, ayant souvent diagnostiqué le cancer chez d’autres, savait que cela était très probablement un cancer du cerveau. Le pronostic pour un gliome de haut grade était « choquant » et il était conscient que cette tumeur était incurable.
Le désespoir l’a envahi alors qu’il contactait ses enfants, pleurant face à cette réalité.
Une bataille acharnée
Douze jours plus tard, une biopsie à Sydney a confirmé ses craintes : il s’agissait d’un gliome de grade IV, une maladie mortelle. Dans son nouveau journal intitulé « Brainstorm », il partage son désir de vivre, affirmant : « Je n’ai pas envie de mourir, j’aime ma vie ».
Un tournant inattendu
Trois semaines avant sa crise, Richard avait représenté l’Australie lors des Championnats du monde de triathlon à Ibiza. Sa vie a depuis été réduite à quelques mois. Étonnamment optimiste pour un homme qui ne s’attendait pas à vivre jusqu’à la parution de son livre, il se bat désormais pour sa survie.
Richard a décidé de révéler son diagnostic pour tenir ses amis et collègues informés, mais surtout comme un héritage pour ses trois enfants. Le partage de son parcours a suscité une avalanche de messages de soutien.
Des traitements innovants
Georgina Long, sa directrice médicale au Melanoma Institute, mène des essais cliniques utilisant de nouveaux médicaments d’immunothérapie qui ont montré des résultats étonnants chez les patients atteints de mélanome. Ces médicaments stimulent le système immunitaire pour identifier et détruire les cellules cancéreuses.
Malheureusement, le traitement du gliome agressif n’a pas évolué depuis deux décennies. Skolyer explique que ce type de tumeur se propage comme des racines d’arbres à travers le cerveau, rendant le traitement chirurgical ou radiothérapeutique presque impossible.
Un traitement risqué
Après la découverte de sa tumeur, Long a consulté des experts du monde entier pour développer un plan de traitement révolutionnaire. Ce traitement, basé sur l’immunothérapie, n’avait jamais été testé auparavant et comportait des risques élevés, y compris des effets secondaires potentiellement mortels.
Malgré une chance de survie estimée à 5%, Skolyer a jugé que cela valait la peine d’essayer. Il a décidé de retarder une intervention chirurgicale pour permettre aux médicaments d’agir, tout en continuant ses activités sportives.
Des résultats prometteurs
Après 28 jours de traitement, une neurochirurgienne a réussi à retirer une partie de la tumeur lors d’une opération de six heures. Les résultats ont montré une activité prometteuse des cellules immunitaires, laissant entrevoir l’espoir d’une attaque contre les cellules tumorales.
Cette expérience a poussé Skolyer à réévaluer ses priorités de vie, plaçant la famille au premier plan. Il affirme que « la chose qui a vraiment changé est le temps passé avec ma famille ».
En attente d’espoir
Alors que l’efficacité de ce traitement reste à prouver, chaque cellule de son corps est analysée. « Nous devons réaliser des essais cliniques pour savoir si un traitement fonctionne ou non », souligne-t-il. Bien qu’aucun signe de rechute n’ait été observé à ce jour, l’attente et la surveillance continuent.
Long exprime sa satisfaction quant à la voie qu’ils ont empruntée, espérant que cette approche pourra apporter des solutions non seulement pour Skolyer, mais aussi pour de nombreux autres patients dans le futur.