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Octobre 2024 : Israël face à des pertes humaines record
Octobre semble être un mois particulier pour Israël. En effet, depuis l’attaque des combattants des Kataeb al-Qassam sur les colonies autour de Gaza le 7 octobre 2023, ce mois est devenu synonyme d’une mémoire douloureuse, rappelant les événements de 1973, lorsque l’Égypte a récupéré le Sinaï le 6 octobre de cette année-là.
Un an plus tard, octobre 2024 a été décrit par le journal Yedioth Ahronoth comme le mois le plus meurtrier pour Israël, avec des pertes dans l’armée israélienne atteignant des niveaux sans précédent.
Des pertes humaines inquiétantes
Les chiffres des morts israéliens en octobre dernier ont atteint des sommets, avec 19 soldats israéliens tués uniquement sur le front de Gaza. Un autre soldat a perdu la vie dans un incident opérationnel non encore élucidé près de la frontière avec la bande de Gaza.
Sur le front libanais, le Hezbollah a annoncé la mort de 95 soldats israéliens dans divers incidents durant ce mois, avec au moins 750 blessés parmi les soldats et officiers israéliens.
Dans le territoire israélien, 11 personnes ont été tuées, dont deux agents de sécurité, lors de plusieurs attaques, notamment à Tel Aviv, où sept colons ont été tués le 1er octobre par deux jeunes Palestiniens dans une attaque dans une station de métro. Les Brigades al-Qassam ont revendiqué cet acte.
De plus, 13 soldats et colons ont perdu la vie suite aux tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord d’Israël ou à cause de débris résultant des interceptions des systèmes de défense aérienne israéliens. Sept d’entre eux ont été tués lors de la dernière journée d’octobre à la suite de frappes en provenance du Sud-Liban.
Des défis pour la sécurité israélienne
Au-delà des chiffres, octobre 2024 a révélé des violations significatives de la sécurité nationale d’Israël, exposant des failles dans ses systèmes de défense, qui constituent l’un des piliers de sa doctrine militaire.
Pour la première fois, des missiles iraniens hypersoniques de type Fattah-1 ont frappé en profondeur en Israël, visant des installations militaires, dont la base aérienne de Nevatim, considérée comme l’une des plus grandes bases militaires du pays.
Le Hezbollah a également mené plusieurs opérations agressives avec des missiles et des drones, montrant sa capacité à s’adapter aux frappes israéliennes dont il avait été victime en septembre, qui avaient coûté la vie à une grande partie de ses dirigeants.
Les perspectives d’Israël
Après un an de conflit, la situation d’Israël demeure préoccupante. Malgré certains succès sur le terrain, l’État hébreu peine à atteindre ses objectifs stratégiques et politiques. Les pertes croissantes en octobre ont conduit à des révisions tactiques, le journal Haaretz rapportant que l’armée a dû réduire l’utilisation de munitions en raison de l’élargissement des fronts de combat.
Dans ce contexte, des interrogations subsistent concernant la capacité opérationnelle de l’armée israélienne à mener une guerre sur plusieurs fronts et à tirer des résultats significatifs. Le 1er novembre, le Jerusalem Post a évoqué une volonté croissante au sein de l’armée de négocier un cessez-le-feu sur les fronts de Gaza et du Liban, estimant qu’il n’y avait plus grand-chose à réaliser militairement.
En conclusion, malgré les destructions massives infligées à Gaza et au Liban, Israël se trouve confronté à un défi majeur quant à l’avenir de son engagement militaire et à la capacité de neutraliser les groupes de résistance dans ces régions.