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Un projet de rachat de la plus grande ferme d’Adriers, une commune rurale de 700 habitants dans la Vienne, suscite de vives inquiétudes parmi les cultivateurs et les élus. Deux investisseurs envisagent de transformer cette exploitation agricole en site énergétique, mettant en péril la vocation agricole de la région.
Un projet controversé
La ferme de la Combe, qui s’étend sur 629 hectares, est actuellement détenue par un céréalier de la Charente-Maritime. En difficulté financière, cet agriculteur souhaite céder sa propriété à Clément Mabire, entrepreneur et fils d’agriculteurs normands, et Jean-Claude Bourrelier, fondateur de l’enseigne Bricorama et figure parmi les plus grandes fortunes du pays.
Des enjeux financiers majeurs
Les deux investisseurs auraient proposé près de 4,3 millions d’euros pour acquérir l’exploitation, qui comprend des bâtiments, des terrains boisés, une chasse privée et des terres évaluées à 4 500 euros l’hectare. Cette estimation est contestée par les agriculteurs et élus locaux, qui estiment que le prix d’un hectare varie entre 2 000 et 4 000 euros pour les meilleures terres.
Réactions des élus et des agriculteurs
Thierry Rolle-Milaguet, le maire d’Adriers, exprime son inquiétude en déclarant : « Pour l’instant, tout est flou. Et nous n’avons pas les armes pour lutter. » Les agriculteurs, comme Jean Charry, un maraîcher, dénoncent la « financiarisation des terres agricoles » et la difficulté pour les jeunes cultivateurs de s’installer dans un tel environnement.