Home ActualitéUne application pour aider les victimes de violences domestiques

Une application pour aider les victimes de violences domestiques

by Sara
Royaume-Uni

Une survivante de violences domestiques a mis au point une application innovante capable de déclencher une alarme discrètement en utilisant des appareils électroménagers tels que kettles, fers à lisser et grille-pain.

Une technologie au service des victimes

L’application, créée par Katy Longhurst, analyse les variations inhabituelles de consommation électrique pour alerter les secours sans que l’agresseur s’en aperçoive. En actionnant rapidement un appareil, des capteurs se déclenchent pour indiquer qu’une victime est en danger imminent, envoyant un message aux proches ou même aux forces de l’ordre.

Longhurst, mère d’un enfant et originaire du Kent, privilégie ce système basé sur l’intelligence artificielle, nommé Ask Joan, par rapport aux boutons d’alerte traditionnels qui peuvent provoquer une réaction violente de l’agresseur s’il s’en rend compte.

Le parcours de Katy Longhurst

À 38 ans, elle a décidé d’agir après avoir subi des blessures graves, notamment des côtes cassées, une pommette fracturée, des menaces de mort, une fausse couche, et avoir été impliquée dans 169 incidents policiers en huit ans. Son ancien compagnon violent, un ancien militaire, l’a souvent enfermée dans la salle de bain pendant des heures.

Lorsqu’elle a tenté de mettre fin à cette relation, il a cambriolé son domicile à plusieurs reprises, se cachant dans la cave en attendant son retour. Dans ses moments les plus sombres, elle se souvient avoir souhaité qu’il existe un moyen de déclencher une alarme depuis la bouilloire.

Des témoignages poignants

Longhurst a partagé son expérience : « J’ai rencontré mon ex-partenaire en 2010. Au début, je pensais qu’il était trop bien pour être vrai. Mais très vite, j’ai commencé à voir son vrai visage. »

En mai 2013, la violence a éclaté lorsqu’elle est sortie en boîte avec une amie. Son ex est arrivé à la fermeture de la discothèque, l’a accusée de tromperie et lui a asséné plusieurs coups de tête au visage, entraînant une fracture du nez et des contusions. Elle a tenté de quitter ce milieu toxique, mais il a continué à l’agresser.

« En mai 2016, alors que mon nouveau partenaire était en déplacement, mon ex est venu chez moi. Quand j’ai ouvert la porte, il a forcé l’entrée et a commencé à m’étrangler. Il a ensuite jeté mon enfant de 18 mois à travers la pièce et m’a frappée, me cassant deux côtes », raconte-t-elle.

Un avenir pour les victimes

Ask Joan est en train d’être déployée au Royaume-Uni et à l’étranger depuis novembre. Les premiers retours montrent qu’elle commence déjà à avoir un impact positif sur les victimes de violences domestiques. Les organisations comme Women’s Aid soulignent que les violences domestiques représentent la forme la plus courante d’abus basé sur le genre, touchant en moyenne une femme sur quatre au cours de sa vie.

Women’s Aid déclare : « Si vous pensez que vous vivez des violences domestiques, sachez que vous n’êtes pas seule. Nous sommes là pour vous soutenir, sans jugement. »

Ask Joan application

Violences Domestiques | Alarme | Technologie | Aide | Application | Royaume-uni

You may also like

Leave a Comment