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Les pays pauvres ont besoin de 1 000 milliards d’euros par an pour financer la lutte contre le changement climatique d’ici à 2030, soit cinq ans plus tôt que ce que les pays riches sont susceptibles d’accepter lors des négociations de l’ONU sur le climat de la COP29, qui se tiennent à Bakou. Cette information émane d’une nouvelle étude publiée récemment.
Une étude révélatrice
Publiée le 14 novembre, cette étude est la troisième du Groupe d’experts indépendants de haut niveau sur le financement climatique, instauré lors de la COP26 de Glasgow. Les économistes soulignent que “attendre 2035 pour obtenir ce soutien, qui doit les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à faire face aux conditions météorologiques extrêmes, ferait peser un lourd fardeau sur les pays vulnérables”.
Négociations difficiles à Bakou
À Bakou, “les gouvernements de près de 200 pays travaillent à des négociations difficiles” concernant le montant de l’enveloppe de financements publics et privés que les pays riches devraient fournir aux pays pauvres. Ce soutien est crucial pour les aider à s’adapter aux effets du changement climatique.
Le “nouveau plan mondial sur le financement de la lutte contre le changement climatique devrait être finalisé à la fin de la semaine prochaine”, mais de nombreux points de désaccord restent à résoudre. Le chiffre central des discussions, “d’au moins 1 000 milliards d’euros par an d’ici à 2035”, provient d’un rapport précédent.
Un besoin urgent de financements
Le groupe d’experts, dirigé par les économistes Nicholas Stern, Vera Songwe et Amar Bhattacharya, avait déjà estimé en 2022 que la somme nécessaire pourrait atteindre 2 400 milliards d’euros par an. Selon leurs conclusions, “au moins la moitié de cette somme pourrait provenir des budgets des pays les plus pauvres”.
Aujourd’hui, Nicholas Stern affirme que “plus on attend, plus ça coûte”. Il soutient qu’il est “tout à fait possible pour les pays riches d’atteindre cet objectif [de 1 000 milliards d’euros d’ici à 2030] à condition d’un effort réel et d’une action rapide”.