Home ActualitéPanique sur l’éolien offshore en France : 1400 emplois menacés

Panique sur l’éolien offshore en France : 1400 emplois menacés

by Sara
France

La situation est alarmante pour l’industrie de l’éolien offshore en France. L’entreprise américaine General Electric (GE) a annoncé qu’elle ne comptait pas chercher de nouveaux contrats pour ses activités en mer, ce qui pourrait entraîner la fermeture de ses sites français d’ici à 2027, mettant ainsi en péril plus de 1.400 emplois.

Une annonce inquiétante pour les salariés

Le début de la semaine a été marqué par des déclarations de Scott Strazik, le responsable de GE Vernova, qui a affirmé au Financial Times que le groupe mettrait en pause ses recherches de nouveaux contrats dans l’éolien offshore. Il a justifié cette décision en souhaitant se concentrer sur l’exécution des projets en cours, sans percevoir d’opportunité sur le marché en raison de la hausse des taux d’intérêt et des prix bas de l’électricité.

Le site de GE de Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique, fabrique les nacelles pour les éoliennes en mer.

Pour les employés basés à Saint-Herblain et Montoir-de-Bretagne, cette nouvelle est un coup dur. Actuellement, le carnet de commandes de GE dans l’éolien offshore, évalué à 3 milliards d’euros, ne suffira pas à maintenir l’activité des deux sites au-delà de deux ans.

Des suppressions de postes à prévoir

Déjà le 19 septembre, GE avait annoncé la suppression de 360 postes dans ses installations de Montoir-de-Bretagne et de Saint-Herblain. Le site de Montoir-de-Bretagne, qui se consacre à la fabrication de nacelles pour éoliennes, perdra 140 postes, tandis que le site de Saint-Herblain, dédié à l’ingénierie, se verra réduire son personnel de 220 employés.

Si la fermeture de ces deux sites se confirmait après 2027, cela représenterait une perte totale de plus de 730 postes. De plus, l’usine de Cherbourg, qui produit les pales d’éoliennes, pourrait également être menacée, entraînant la suppression de 700 postes supplémentaires, portant le total à plus de 1.400 emplois en danger.

Un marché en mutation

Cette situation n’est pas une surprise pour les employés. Depuis plusieurs mois, le groupe GE recentre ses activités vers les États-Unis, où il se trouve dans une position plus compétitive face à des rivaux comme Siemens et Vestas. Le gouvernement Biden a promis des opportunités significatives avec un objectif de 30 GW d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Cependant, le retour de Donald Trump à la présidence américaine pourrait menacer cette stratégie. Les travailleurs de GE s’inquiètent d’un éventuel stop des activités dans l’éolien offshore, alors que plusieurs projets en cours nécessitent de la maintenance.

Les craintes des salariés face à la concurrence

Les travailleurs français craignent aussi l’arrivée de fabricants chinois sur le marché européen. Selon un représentant du personnel, les entreprises européennes n’ont pas les capacités nécessaires pour répondre à la demande en éolien offshore, ce qui pourrait conduire à l’importation de turbines chinoises alors que la France possède les compétences locales requises.

Cette situation suscite des inquiétudes quant à l’avenir de l’éolien offshore en Europe et aux conséquences sur l’industrie locale.

Juliette Raynal

Éolien Offshore | Éolien | General Electric | Emploi | France | Grève

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