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Des milliers de Grecs ont pris part à une manifestation traditionnelle à Athènes, en direction de l’ambassade des États-Unis, pour commémorer le 51e anniversaire de l’insurrection des étudiants de l’École polytechnique, réprimée brutalement par la junte militaire en 1973. Les slogans de soutien à la Palestine ont résonné tout au long de cet événement.
Détails de la manifestation
La marche a couvert plusieurs kilomètres, rassemblant des représentants de partis de gauche, de mouvements sociaux, de syndicats et d’organisations étudiantes. Elle s’est échelonnée des murs du parlement sur la place Syntagma jusqu’à l’ambassade américaine, qui était fortement sécurisée par des bus de police et des unités d’élite.
Selon le journal « Naftemporiki », les estimations de la police grecque indiquent que le nombre de manifestants a dépassé les 25 000 personnes.
Les discours des leaders
Lors de son discours devant les manifestants, Dimitris Koutsoumpas, secrétaire général du Parti communiste grec, a souligné que les slogans de l’insurrection, tels que « Pain, éducation, liberté ! » et « À bas les États-Unis et l’OTAN en Grèce ! » sont toujours d’actualité. Elle a ajouté que ces messages se manifestent dans la lutte quotidienne du peuple grec pour de meilleures conditions de vie et contre la répression de l’État.
Koutsoumpas a également affirmé que les messages contre la guerre impérialiste et pour la liberté de la Palestine continuent de guider le mouvement, affirmant : « Après cinquante et un ans, nous poursuivons notre lutte ! »
Les slogans et les revendications
Les manifestants ont arboré des pancartes et des drapeaux, notamment rouges et palestiniens, en scandant des slogans tels que : « Les Américains sont des tueurs de nations ! » et « Non à la participation à la guerre en Ukraine et en Palestine ! » Ils ont également appelé à un refuge sûr pour les réfugiés et à l’ouverture des frontières pour les migrants.
La sécurité de la manifestation
La manifestation s’est déroulée sous la surveillance d’unités anti-émeute, qui étaient présentes tout au long du parcours, mais l’événement est resté pacifique avec peu d’incidents signalés.
Une manifestation similaire s’est tenue à Thessalonique, attirant environ 8 000 participants. Là-bas, des manifestants ont brûlé le drapeau américain en route vers le consulat, ce qui a conduit à une confrontation avec la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes en réponse à des projectiles tels que des cocktails Molotov.
Un souvenir historique
Chaque 17 novembre, la Grèce commémore le courage des étudiants qui ont organisé la première résistance contre le régime dictatorial de Georgios Papadopoulos, établi en 1967. Les étudiants, ne faisant plus confiance aux promesses de la junte pour instaurer une démocratie, avaient exigé des élections libres dans les universités.
Le 17 novembre, des chars ont fait irruption dans l’École polytechnique, entraînant un massacre tragique qui a fait 24 morts et 128 blessés parmi les protestataires, avec d’autres victimes non recensées.