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La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, exprime de vives inquiétudes concernant les pertes d’emploi à venir, que ce soit à travers des plans sociaux ou d’autres formes de restructuration moins visibles. Dans une récente interview, elle souligne que les annonces actuelles ne représentent que la « partie émergée de l’iceberg ».
Une Marée Montante de Pertes d’Emploi
La multiplication des annonces de plans sociaux, notamment chez de grandes entreprises comme Auchan et Michelin, alarme la CFDT. Marylise Léon explique que les difficultés rencontrées par certaines branches vont bien au-delà des licenciements visibles. « Nous sommes évidemment préoccupés face aux annonces de réductions d’effectifs », indique-t-elle, en ajoutant que d’autres formes de restructuration, comme les ruptures conventionnelles collectives et les départs volontaires, sont également en cours.
Elle souligne que ces pertes d’emploi se produisent souvent « en dehors des écrans radars », créant une inquiétude grandissante pour les mois à venir.
Appel à une Reconversion Efficace
Dans ce contexte, Marylise Léon appelle le gouvernement à aller au-delà de l’accompagnement individuel des salariés touchés par les licenciements. « Il faut mettre en place un mécanisme de reconversion lourde », déclare-t-elle, afin de faciliter la transition d’un métier à un autre et de répondre aux transformations de l’économie.
Transparence et TVA Sociale
Concernant les employeurs, elle insiste sur la nécessité d’un effort de transparence : « Ils doivent prouver qu’ils ont tout mis en œuvre pour éviter les licenciements. » En ce qui concerne la « TVA sociale », proposée par le Medef, Marylise Léon considère cette mesure comme une menace pour le pouvoir d’achat des Français, qui peinent déjà à boucler leurs fins de mois. « Ce n’est pas une solution », déplore-t-elle.
Perspectives sur l’Assurance-Chômage
Enfin, sur le projet d’accord conclu la semaine dernière concernant l’assurance-chômage, Marylise Léon indique qu’il représente une avancée pour les salariés et les demandeurs d’emploi, tout en restant consciente des efforts demandés. « L’accord doit être juste et bien réparti », conclut-elle.