Un dossier portant sur Emanuela Orlandi aurait été découvert au Vatican, selon les révélations de l’avocate Laura Sgrò, avocate historique de la famille Orlandi. Ce document, qualifié de « reconstitution historique », serait lié à l’enquête sur la disparition d’Emanuela, une adolescente disparue à Rome durant l’été de 1983. Si cette information est confirmée, elle pourrait ouvrir de nouvelles pistes sur l’un des cold cases les plus complexes de l’histoire italienne.
L’avocat Sgrò : « Deux vérités incontrovertibles »
Lors d’une audition de la Commission Parlementaire d’enquête, l’ancien commandant de la Gendarmerie Vaticane, Domenico Giani, a été interrogé au sujet de la disparition d’Emanuela Orlandi et de Mirella Gregori. L’avocate Sgrò a déclaré que cette audition avait été enrichissante, révélant « deux vérités désormais incontestables ». La première indique que Giani aurait rencontré à plusieurs reprises en 2012 le docteur Capaldo, procureur adjoint de Rome, qui menait alors des investigations sur le kidnapping d’Emanuela, dans le cadre de l’exhumation de la tombe d’Enrico De Pedis, un chef de la bande de la Magliana, enterré à la Basilique de Sant’Apollinaire.
La deuxième vérité mentionne l’existence d’un dossier au Vatican sur Emanuela Orlandi, signalé comme un document de « reconstitution historique » résultant d’une enquête. Giani aurait également exprimé son mécontentement envers la Procure de Rome pour ne pas avoir été informé en temps voulu de l’exhumation de De Pedis, tout en pointant l’absence de communication avec la famille Orlandi, qui attend des nouvelles de l’affaire depuis plus de quarante ans.
Ali Ağca : « Emanuela enlevée par les services secrets »
Parmi les théories concernant la disparition d’Emanuela Orlandi, certaines évoquent le « terrorisme international », liant son enlèvement à l’attentat contre le Pape Jean-Paul II survenu le 13 mai 1981. Cette hypothèse a récemment été réaffirmée par Mehmet Ali Ağca, l’ex-terroriste turc, qui a contacté la Commission parlementaire pour demander à être entendu. « Mon seul objectif est de fournir la vérité au Parlement italien et au Vatican sur l’attentat au Pape et la disparition d’Emanuela Orlandi », a déclaré Ağca dans une interview.
Il a soutenu que le Parlement italien avait certifié que l’attentat était un complot international, et a avancé que le kidnapping d’Emanuela aurait été orchestré par une entité secrète du Vatican. Ağca affirme avoir des informations cruciales concernant cette affaire, déclarant qu’il pourrait révéler la vérité avec des preuves documentaires, mais que les gouvernements du Vatican, des États-Unis et d’Italie semblent vouloir maintenir le statu quo.