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Après neuf ans depuis l’accord de Paris et onze mois de diplomatie multilatérale, un accord a finalement été atteint lors de la Cop29 à Bakou. Selon les termes de cette avancée, les pays industrialisés fourniront 300 milliards de dollars (environ 240 milliards d’euros), ce qui, combiné aux ressources des institutions de prêt multilatérales et du secteur privé, atteindra 1,3 trillion de dollars en financement climatique cette année. La Cop29 a également finalisé, après des années de tentatives infructueuses, un cadre mondial pour le commerce des marchés internationaux du carbone, un mécanisme essentiel permettant aux nations moins polluantes et moins riches de lever des fonds pour le climat. Un fonds pour faire face aux pertes et dommages, une nouvelle ressource financière pour les pays en développement, a été établi peu avant le sommet, avec des fonds déjà versés.
Un accord imparfait mais significatif
Bien que cet accord ne soit pas parfait et ne satisfasse pas tout le monde, il représente une avancée majeure par rapport aux 100 milliards de dollars promis à Paris en 2015. Ce fut un accord qui a failli ne jamais voir le jour. Deux jours avant la clôture de la Cop29, les pays du Sud – plus de 100 nations représentant le monde en développement – avaient rejeté un paquet financier comprenant 250 milliards de dollars de contributions des pays industrialisés, le jugeant insuffisant.
Des négociations tendues
Le montant désormais convenu de 300 milliards de dollars est une amélioration par rapport à la proposition de 250 milliards de dollars avancée un jour plus tôt, et cette augmentation a été obtenue grâce aux efforts de l’équipe de négociation. Cependant, il reste loin des 1 trillion de dollars largement reconnus comme le minimum nécessaire pour éviter un changement climatique catastrophique. L’Azerbaïdjan a tenté de dépasser ce montant minimum en proposant un chiffre combiné de 1,3 trillion de dollars, intégrant la contribution des gouvernements développés et les fonds des institutions de financement intergouvernementales et du secteur privé.
Réactions des pays développés
Les pays industrialisés ont souvent été critiqués pour leur contribution jugée trop faible et la contribution du secteur privé considérée comme trop théorique. Au début des négociations, il est devenu clair que certaines voix occidentales ne changeraient pas de position. Cependant, le nouveau gouvernement britannique a réaffirmé son rôle de leader dans la lutte climatique, ce qui s’est manifesté lors du sommet avec de nouveaux objectifs ambitieux en matière de décarbonisation.
Le chemin à suivre
La présidence de la Cop29 ne se termine pas ici. Il reste encore six mois avant de céder la présidence à la Brésil lors de la Cop30. Ce qui a été convenu à Bakou contribuera à ralentir les effets du changement climatique d’origine humaine, mais ce n’est pas suffisant. La question de qui paie reste ouverte, et il est clair que plus nous retardons les actions, plus les coûts seront élevés. Néanmoins, nous repartons de Bakou avec un accord qui aurait pu ne pas voir le jour.