Dans les Landes, un producteur de foie gras, Jordan Mounet, fait face aux conséquences de la grippe aviaire. Pour diversifier ses revenus, il a pris l’initiative de cultiver du bambou sur 5 hectares, un projet lancé il y a deux ans avec un investissement de plus de 50 000 euros. Dans trois ans, il prévoit de récolter jusqu’à 30 tonnes par hectare. Cette production, destinée à l’industrie du papier, devrait lui garantir un revenu annuel de 20 000 euros.
Compenser les émissions des entreprises
Le marché du bambou est en plein essor et représente une opportunité pour de nombreuses entreprises. Celles-ci investissent dans la culture du bambou, qui est une ressource rentable sur le marché des certificats carbone. Jorre Appel, le PDG de BambooLogic, souligne l’importance de trouver des entreprises prêtes à acheter ces certificats pour compenser leurs émissions. Au Portugal, à Alcoutim, plus de 70 hectares de bambou ont été plantés en 2022, contribuant ainsi à une estimation de 2 millions à 2,5 millions d’euros générés par ce projet.
Une ressource polyvalente
En plus des revenus générés par les crédits carbone, le bambou brut peut être transformé en divers produits comme des vêtements, du papier et des panneaux de bois. Toutefois, selon Michel Abadie, président de la World Bamboo Organisation International, il est important de garder à l’esprit que le bambou est originaire d’Asie et que sa culture en France ne peut rivaliser avec celle des pays tropicaux, où il pousse plus rapidement.