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Angela Merkel défend ses mémoires sur réfugiés et Poutine

by Sara
France

L’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel, défend avec vigueur sa gestion de la crise migratoire et sa vision de l’Europe dans ses mémoires intitulées « Liberté », publiées récemment dans une trentaine de pays. Elle y aborde également son rapport complexe avec Vladimir Poutine, le président russe.

Une défense de son mandat

Angela Merkel, âgée de 70 ans, revient sur les seize années qu’elle a passées à la tête de la première économie d’Europe. Depuis son départ du pouvoir fin 2021, elle est souvent critiquée pour avoir rendu l’Allemagne dépendante du gaz russe bon marché et pour sa politique d’ouverture envers les migrants, qui aurait favorisé la montée de l’extrême droite.

Elle reprend la parole alors que le monde est marqué par les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que par un retour potentiel de Donald Trump à la Maison Blanche. Dans son livre, elle explique que sa décision de ne pas refouler les réfugiés arrivant aux frontières en septembre 2015 était fondée sur sa « vision de l’Europe et de la mondialisation ».

Angela Merkel lors de sa première interview après son retrait de la vie politique, à Berlin, le 7 juin 2022.

Un regard sur la crise migratoire

Elle se souvient d’avoir prononcé la phrase marquante « Nous y arriverons » (« Wir schaffen das ») pour illustrer sa volonté de surmonter les obstacles. Merkel dit ne pas comprendre comment un simple selfie avec un réfugié syrien a pu susciter l’idée qu’un tel acte pouvait inciter des milliers de personnes à fuir leur pays.

Tout en affirmant que « l’Europe doit toujours protéger ses frontières extérieures », elle insiste sur le fait que « la prospérité et l’État de droit » font de l’Allemagne et de l’Europe des lieux attrayants.

La dépendance énergétique à l’égard de la Russie

Sur la question de la dépendance de l’Allemagne au gaz russe, Merkel rappelle que la création du gazoduc Nord Stream 1 a été initiée par son prédécesseur, Gerhard Schröder. Concernant le projet Nord Stream 2, jamais opérationnel, elle explique qu’il aurait été difficile d’opter pour d’autres combustibles plus coûteux à l’époque.

Elle justifie également ce choix par la nécessité de transition énergétique après l’abandon progressif du nucléaire, décidé après la catastrophe de Fukushima. Selon elle, le gaz naturel était alors une solution temporaire attendue avant le développement des énergies renouvelables.

Poutine, un dirigeant redouté

Dans ses mémoires, Vladimir Poutine est décrit comme « un homme perpétuellement aux aguets », perpétuellement méfiant et prêt à agir avec force. Malgré ces critiques, Merkel défend son approche consistant à maintenir des contacts avec la Russie, soulignant l’importance de la Russie en tant que puissance nucléaire voisine de l’Europe.

Elle reste également ferme sur sa position opposée à l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan lors du sommet de Bucarest en 2008, considérant qu’il aurait été illusoire de penser que ce statut aurait protégé l’Ukraine de l’agression russe.

Angela Merkel | Réfugiés | Poutine | Crise Migratoire | Mémoires | Europe | France

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