Table of Contents
France-Israël : Une rencontre marquée par la controverse
Dans la ville de Milan, au stade « San Siro » ou « Giuseppe Meazza », selon que vous êtes supporter de l’AC Milan ou de l’Inter, l’équipe de France a battu son homologue italien le dimanche 17 novembre, s’emparant ainsi de la première place du groupe B de la Ligue des nations européennes de football. Les « Bleus » ont inscrit 3 buts contre un seul pour les Italiens.
La France a montré un bon niveau de jeu, bien meilleur par rapport à son match contre l’équipe nationale d’Israël, qui s’est tenu le 14 novembre. Cette rencontre a été qualifiée d’ennuyeuse par de nombreux spectateurs, avec seulement 16 000 fans présents au Stade de France, une capacité de 80 000 places, atteignant ainsi un record de faible affluence pour un match officiel des Bleus. En comparaison, le match suivant, France – Nouvelle-Zélande en 2013, avait attiré près de 37 000 spectateurs.
Des mesures de sécurité exceptionnelles
Les quelques milliers de supporters présents ont assisté à cet événement au milieu de mesures de sécurité renforcées, incluant 4 000 agents de police et de gendarmerie. En dehors du stade, des manifestations en soutien à la Palestine se déroulaient, tandis que le ministre israélien des Finances, Betsalel Smotrich était attendu à un événement célébrant Israël, en dépit des hostilités en cours à Gaza.
Une rencontre sans intérêt sportif
Le match fut jugé ennuyeux, les joueurs semblant jouer par obligation. Ce sentiment d’ennui a été largement partagé par les médias sportifs français et le peu de spectateurs présents. Le score de 0-0 a souligné l’absence d’opportunités et de passion durant le match. Sur les réseaux sociaux, des internautes se demandaient si une faute sur un joueur israélien pourrait être interprétée comme de l’antisémitisme.
La France a néanmoins insisté pour accueillir l’équipe israélienne au Stade de France, malgré la faible affluence. Trois anciens présidents, Emmanuel Macron, François Hollande et Nicolas Sarkozy, étaient présents, ainsi que le Premier ministre actuel Michel Barnier.
Des manifestations à proximité du stade
Avant le match, des spéculations circulaient sur le manque d’engouement des supporters français. Finalement, seuls 16 611 spectateurs se sont déplacés pour cet événement qui mêlait sport et politique. Parmi eux, certains arboraient des drapeaux français tandis que d’autres profitaient de l’occasion pour brandir le drapeau israélien. Deux individus ont réussi à entrer dans le stade malgré les mesures de sécurité, pour afficher un drapeau palestinien, appelant à la liberté et à mettre un terme à l’extermination à Gaza.
Une atmosphère électrique
Le match s’est déroulé dans un climat tendu, avec des manifestations à proximité, où les slogans tels que « Nous ne devons pas jouer avec un pays qui commet des atrocités » résonnaient. Ce climat était exacerbé par les déclarations de certaines organisations internationales qualifiant les actions d’Israël d’actes de génocide.
Une soirée controversée
Le 13 novembre, une soirée à Paris, organisée par l’association « Israël pour toujours », a été prévue en présence du ministre des Finances israélien Betsalel Smotrich, connu pour ses positions extrêmes. Bien qu’il n’ait pas assisté à l’événement suite à des pressions, la simple invitation à une telle personnalité a suscité des critiques et des manifestations de la part de groupes de gauche et d’associations juives anti-sionistes.
Cette soirée a mis en lumière la fracture au sein de la société française concernant le soutien à Israël, alors que de plus en plus de voix s’élèvent contre les politiques israéliennes, reflétant un changement significatif dans l’opinion publique.
Un changement d’attitude
Historiquement, critiquer Israël était mal vu en France, mais les événements récents ont visiblement modifié cette dynamique, permettant une critique plus ouverte des actions israéliennes. Cela pourrait indiquer un tournant dans les relations entre la France et Israël, et une prise de conscience croissante parmi les citoyens français des réalités sur le terrain.