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Les infrastructures énergétiques ukrainiennes ont de nouveau été prises pour cible ce jeudi 28 novembre tôt, provoquant des coupures de courant d’urgence massives notamment à Kyiv, Odessa et Dnipro, selon l’opérateur DTEK. Les autorités régionales de Rivné (nord-ouest) ont indiqué que 280 000 personnes étaient « sans électricité » et souffraient également de coupures d’eau courante. Dans la région voisine de Volyn, 215 000 habitants sont plongés dans le noir, tandis que le gouverneur de Lviv a fait état de 523 000 abonnés sans électricité à cause des frappes matinales.
Une situation préoccupante en hiver
Alors que les températures avoisinent 0°C, le ministère de l’Énergie a déclaré sur Facebook que « une fois de plus, le secteur de l’énergie est soumis à une attaque massive de l’ennemi ». Une alerte aérienne a été déclenchée à l’échelle de tout le pays, l’armée de l’air ukrainienne faisant état de tirs de missiles visant notamment les régions d’Odessa (sud), de Kirovograd (centre), de Kherson (est) et de Mykolaïv (sud).
Des attaques ciblant les civils
Le chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky a déclaré que ces attaques démontraient que la Russie « poursuivait ses tactiques de terreur ». Andriy Yermak a affirmé dans un message sur Telegram que « ils ont stocké des missiles pour attaquer les infrastructures ukrainiennes, pour faire la guerre aux civils pendant l’hiver », promettant que l’Ukraine riposterait.
Réactions militaires et politiques
Mardi, la Russie avait annoncé une « réponse » à deux nouvelles frappes ukrainiennes réalisées avec des missiles américains ATACMS contre son territoire. Depuis le début de son invasion en février 2022, la Russie intensifie les frappes, en particulier sur les infrastructures énergétiques, à l’approche de l’hiver. Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir détruit 25 drones ukrainiens au-dessus de la région de Briansk, proche du Belarus, de la Crimée et de la région de Rostov (sud).
Des préoccupations pour l’armée ukrainienne
Sur le front, Moscou engrange des gains territoriaux face à une armée ukrainienne affaiblie. L’administration du président sortant Joe Biden a appelé Kiev à abaisser l’âge minimum pour la mobilisation militaire de 25 à 18 ans en raison d’un manque de soldats. Un haut responsable a déclaré que l’Ukraine était confrontée à une crise « existentielle » dans le recrutement, avec une réserve de volontaires en baisse face à des forces russes mieux équipées.
Une nouvelle approche de Trump
Cette situation intervient alors que Donald Trump envisage de pousser l’Ukraine à négocier avec Moscou. Le président élu a nommé l’ex-général Keith Kellogg comme émissaire pour mettre fin à la guerre, déclarant : « Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l’Amérique et le monde sûrs à nouveau ! » Keith Kellogg a souligné que toute future aide militaire américaine requerrait la participation de l’Ukraine à des pourparlers de paix avec la Russie.