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La Cour néerlandaise maintient l’interdiction d’exporter des pièces F-35 à Israël
Selon un correspondant d’Al Jazeera, la Cour suprême des Pays-Bas a confirmé la décision d’interdire l’exportation de pièces de rechange pour les avions F-35 vers Israël. Le ministre espagnol des Affaires étrangères a également souligné que son pays ne vendait pas d’armes à Israël.
Raisons de l’interdiction
La Cour suprême néerlandaise a statué que l’État n’avait pas appliqué les critères nécessaires pour évaluer les risques liés à l’exportation de ces composants. Cette décision se base sur le risque évident d’utilisation de ces avions dans des violations graves du droit international humanitaire, notamment dans la bande de Gaza.
Des organisations ayant introduit l’action en justice ont déclaré que ces exportations facilitent des violations du droit international humanitaire. Dans un communiqué, elles ont affirmé que « la complicité dans la violence brutale à Gaza doit cesser dès que possible. »
Contexte judiciaire
La cour d’appel de La Haye avait ordonné en février dernier au gouvernement d’arrêter l’exportation de ces composants en raison de préoccupations concernant leur utilisation dans des violations du droit international durant le conflit à Gaza, ce qui a contraint le gouvernement à se tourner vers la Cour suprême pour obtenir des conseils.
Position des pays européens
Par ailleurs, le ministre espagnol, José Manuel Albares, a déclaré que l’Espagne n’avait pas vendu d’armes à Israël depuis le début de la guerre, insistant sur le fait que le Moyen-Orient a besoin de paix, non d’armes. Il a affirmé : « Nous n’autorisons pas les navires transportant des armes destinées à Israël à faire escale dans nos ports. »
De nombreux pays, sous la pression populaire et des organisations de défense des droits de l’homme, ont mis sur la table la question d’un embargo sur l’exportation d’armements vers Israël. Bien que le Royaume-Uni entretienne des relations militaires étroites avec Israël, il a suspendu 15 % de ses données sur les licences d’exportation d’armes depuis le début de l’année dernière.
Réponse de la Belgique et d’autres pays
La Belgique a adopté une politique stricte concernant les exportations vers Israël, décidant en février dernier d’interdire les exportations de biens et technologies militaires, ainsi que les biens à double usage. L’Italie a également suspendu toutes les expéditions d’armements vers Israël depuis le début de l’année, conformément à une loi interdisant l’exportation d’armes vers des pays soupçonnés de violer les droits humains en temps de guerre.
Du côté du Canada, des permis d’exportation pour des armes vers Israël ont été suspendus, tandis qu’une entreprise japonaise, Itouchu, a mis fin à son contrat avec la société israélienne Elbit Systems pour la fabrication d’armes.
La position des États-Unis
Contrairement aux pays européens, les États-Unis n’ont pas interrompu leur aide militaire à Israël. Bien qu’ils aient suspendu temporairement l’envoi de bombes lourdes en mai dernier, les expéditions ont repris rapidement. Récemment, le président américain Joe Biden a approuvé une vente d’armements d’une valeur de 680 millions de dollars, alors que le Sénat avait auparavant rejeté plusieurs propositions de loi visant à interdire la vente d’armes à Israël.
Ces développements surviennent après des commentaires du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu concernant une pénurie de munitions.