Home ActualitéSécurité et défenseEscalade militaire en Syrie : l’opposition frappe le régime

Escalade militaire en Syrie : l’opposition frappe le régime

by Sara
Syrie

Escalade militaire en Syrie : l’opposition frappe le régime

Après un calme de près de cinq ans, les régions du nord de la Syrie connaissent une escalade militaire rapide suite à une attaque surprise des groupes d’opposition syriens sur des positions du régime dans la campagne occidentale d’Alep le mercredi 27 novembre.

Cette opération, intitulée « Réduire l’agression », a permis à l’opposition de prendre le contrôle de vastes zones des campagnes d’Alep occidental et de l’Idlib oriental en moins de 48 heures depuis le début de l’attaque.

Formation d’une salle d’opérations

L’opposition a formé une « salle de gestion des opérations militaires » au début de l’attaque, incluant Hayat Tahrir al-Sham et d’autres factions de l’Armée nationale syrienne, ainsi que plusieurs groupes d’opposition en Idlib.

Ce mouvement a été motivé par les menaces du régime de lancer une opération militaire dans la province d’Idlib, intensifiant les frappes d’artillerie, de missiles et d’avions kamikazes.

Objectifs de l’opération

Les factions de l’opposition ont défini des objectifs généraux pour cette opération, visant à briser les plans du régime par une frappe préventive sur les positions de ses forces et des milices associées.

Selon Hassan Abdel Ghani, porte-parole de la salle des opérations militaires, défendre les civils dans les zones contrôlées par l’opposition « n’est pas un choix, mais un devoir ». Il a souligné que leur objectif reste la réintégration des déplacés dans leurs foyers.

Cependant, les développements rapides sur le terrain suggèrent des objectifs plus vastes, comme l’élargissement des zones contrôlées par l’opposition et la sécurité du retour des civils.

Développements militaires rapides

Le progrès militaire rapide, avec la prise de nouveaux sites des forces du régime, se démarque au cours de cette opération. Dans les premières heures, l’opposition a réussi à s’emparer de positions stratégiques dans la campagne d’Alep occidental, notamment Sheikh Aqil, Anjara et le « Faux 46 ».

La superficie contrôlée par l’opposition le premier jour s’est élevée à 245 kilomètres carrés, à seulement 5 kilomètres de la ville d’Alep, entraînant la mort de plusieurs dizaines de soldats du régime.

Réaction du régime

En réponse à cette offensive, le ministère de la Défense syrien a déclaré que les groupes d’opposition avaient lancé une attaque à grande échelle sur plusieurs villages et points militaires dans les campagnes d’Alep et d’Idlib, affirmant avoir repoussé cette attaque.

Le ministère a décrit cette offensive comme conduite par des « organisations terroristes armées », en mettant l’accent sur les pertes substantielles infligées aux attaquants.

Impact géopolitique et soutien international

Cette opération survient dans un contexte international et régional complexe, marqué par un accroissement des tensions israélo-syriennes, la Syrie étant l’un des terrains d’affrontement, avec des cibles liées à l’Iran et au Hezbollah.

Les experts soulignent que l’opposition cherche à exploiter les faiblesses du régime, particulièrement au moment où le soutien russe se montre limité, notamment en raison de ses engagements en Ukraine.

Position de la Turquie

Bien que la Turquie soit garante des zones de désescalade, aucun commentaire officiel n’a été émis concernant les opérations de l’opposition. Des sources suggèrent que l’opération se déroule dans les limites de la zone de désescalade convenue entre la Russie, l’Iran et la Turquie en 2019.

Cela pourrait indiquer un soutien tacite de la Turquie à l’opération, cherchant à renforcer sa position face à l’influence iranienne.

Réactions des alliés du régime

Le soutien iranien s’est concrétisé par une participation active sur le terrain, tandis que la réaction russe demeure ambiguë, caractérisée par une intervention limitée des forces aériennes.

Les observateurs notent que la passivité russe pourrait signaler une pression sur le régime pour des pourparlers avec la Turquie, afin de réévaluer son influence militaire en Syrie.

You may also like

Leave a Comment