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Plus de 60 députés britanniques réclament des sanctions contre Israël
Plus de 60 députés du Parlement britannique, issus de 7 partis différents, ont signé une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères britannique, David Lammy, demandant l’imposition de sanctions complètes contre Israël en raison de ses violations répétées du droit international dans les territoires palestiniens occupés.
Cette initiative a été menée par les députés indépendants Richard Burgon et Imran Hussain, et la lettre a été signée par des figures notables telles que la députée travailliste Diane Abbott, le député indépendant John McDonnell, et la députée des Verts, Carla Denyer.
Dans leur lettre, les députés soulignent l’importance de mettre un terme aux relations commerciales et d’investissement qui soutiennent la poursuite de l’occupation israélienne des terres palestiniennes. Ils appellent également le gouvernement britannique à prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre la décision de la Cour internationale de justice rendue en juillet dernier, qui a déclaré que l’occupation israélienne était illégale et a exigé le démantèlement des colonies.
Appels à l’arrêt des ventes d’armes
Parallèlement, les organisations « Global Legal Action Network » et « Al-Haq », défenseurs des droits des Palestiniens, ont donné au gouvernement britannique jusqu’à 16 heures aujourd’hui pour répondre sur la poursuite des licences de vente d’armes à Israël. Les deux organisations menacent de déposer une demande judiciaire d’urgence auprès de la Haute Cour pour obtenir un ordre de suspension de ces ventes.
Des militants ont signalé que les ventes du Royaume-Uni de pièces de moteurs pour les avions de chasse de type F-35 à Israël sont en contradiction avec l’engagement du pays envers le droit international, affirmant que ces pièces sont utilisées pour bombarder des civils à Gaza. Ils ont qualifié la poursuite de ces ventes d' »irrationnelle et d’immorale ».
Reconnaissance des préoccupations gouvernementales
Lors d’une audience à la Haute Cour le 18 novembre, le gouvernement britannique a reconnu que ses préoccupations concernant les dommages potentiels aux relations avec les États-Unis avaient été un facteur clé dans sa décision de continuer à autoriser certaines exportations vers Israël.
La Haute Cour a fixé une nouvelle audience en janvier prochain pour examiner l’affaire, en attendant que le gouvernement britannique présente ses preuves complètes.
Contexte des violations israéliennes
Cette initiative britannique survient dans un contexte de soutien américain continu à Israël, qui a contribué à l’escalade des violations israéliennes depuis le 7 octobre 2023. La guerre israélienne à Gaza a causé la mort et des blessures à plus de 149 000 Palestiniens, la majorité étant des enfants et des femmes, ainsi que la perte de milliers d’autres et des destructions massives des infrastructures.
Malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et les ordonnances de la Cour internationale de justice visant à mettre fin au génocide et à améliorer les conditions humanitaires, Israël poursuit ses opérations militaires, exacerbant ainsi l’une des pires crises humanitaires au monde.
Les observateurs estiment que cette démarche britannique pourrait marquer le début d’un mouvement plus large au niveau européen et international pour tenir Israël responsable de ses violations du droit international.