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Le 28 novembre, une annonce marquante a eu lieu concernant l’avenir des bases militaires françaises en Afrique. Le Tchad a résilié unilatéralement son accord de coopération militaire avec la France, tandis que le Sénégal a exprimé le souhait de démanteler les installations françaises sur son territoire. Ce mouvement, analysé par divers médias, pourrait signaler un tournant significatif dans les relations franco-africaines.
Résiliation des accords de défense
Lors d’un communiqué, Mahamat Idriss Déby Itno, président du Tchad, a déclaré que l’accord de défense avec la France était devenu obsolète. Cette décision intervient à un moment où le Sénégal, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, a également demandé le retrait des bases militaires françaises. Ces événements s’inscrivent dans un contexte de revendication croissante de souveraineté par plusieurs pays africains vis-à-vis de leur ancienne puissance coloniale.
Une dynamique en évolution
Depuis plusieurs années, les dirigeants français, de Sarkozy à Macron, ont promis de réformer les relations franco-africaines, mais ces promesses n’ont guère été concrétisées. L’attitude perçue comme arrogante des responsables français vis-à-vis des anciennes colonies a alimenté un sentiment de rejet. En parallèle, une nouvelle dynamique, portée par des leaders africains, semble émerger, renforçant les appels à l’égalité dans les relations internationales.
Les implications géopolitiques
Les répercussions de la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et l’émergence de puissances comme la Russie, la Chine, et la Turquie dans la région ont redéfini les rapports de force. Les dirigeants africains, de plus en plus déterminés à revendiquer leur souveraineté, ont intensifié leurs critiques envers la France, illustrées par le retrait d’accords de défense, tel que celui observé au Mali.
Vers un nouveau modèle de coopération
Les récents développements au Tchad et au Sénégal soulèvent la question de l’avenir des relations militaires avec la France. Mahamat Idriss Déby a affirmé que le Tchad ne cherchait pas à remplacer une puissance par une autre, mais visait une pleine expression de sa souveraineté. Ce point de vue est toutefois accueilli avec scepticisme en raison de la présence croissante de la Russie dans la région.
Une tendance généralisée
Cette volonté de changement se propage à travers le continent africain, avec des dirigeants de pays comme le Niger et le Burkina Faso prenant également des positions similaires. Les appels à un nouveau partenariat, fondé sur le respect mutuel et l’égalité, se font de plus en plus entendre, marquant ainsi un nouveau chapitre dans les relations franco-africaines.
Conclusion
Alors que le Tchad et le Sénégal entament une nouvelle phase de leur histoire sans la présence militaire française, il reste crucial pour les pays africains de rester vigilants. Il est essentiel que cette quête d’indépendance ne mène pas à la substitution de nouveaux formes de colonisation, mais plutôt à des partenariats équitables qui respectent la souveraineté des nations africaines.