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Les mercenaires étrangers dans l’armée israélienne en 2023
Le armée israélienne fait appel chaque année à des milliers de mercenaires étrangers, recrutés pour se battre dans des guerres et réaliser des opérations de renseignement et de sécurité à l’intérieur et à l’extérieur d’Israël. Ces individus sont motivés par la recherche de bénéfices financiers et de salaires attractifs.
Les mercenaires servent dans différentes unités de l’armée israélienne, participant aux opérations de combat, au soutien logistique, à la formation des forces locales, ainsi qu’à la sécurisation des colonies et à la participation d’Israéliens à des actes de violence et à des opérations hostiles contre des civils palestiniens, y compris l’assassinat de militants de la résistance.
Le recrutement de mercenaires est une pratique ancienne qui remonte à la déclaration de l’indépendance d’Israël en 1948. Cette pratique a contribué à établir et à construire l’armée israélienne, prenant par la suite une forme institutionnelle avec des cadres financiers, sociaux et juridiques intégrant les mercenaires dans la société israélienne.
Les racines du mercenariat en Israël
Le phénomène du recrutement de mercenaires fait partie de la doctrine de construction d’Israël. Ce dernier remonte aux années 1940, lorsque des groupes sionistes ont recruté des mercenaires du monde entier via l’organisation « Mahil » pour soutenir leur lutte pour s’approprier des terres palestiniennes et établir l’État israélien.
Entre 1947 et 1949, « Mahil » a réussi à attirer plus de 4400 mercenaires provenant de 56 pays différents, dont la majorité étaient des soldats ayant participé à la Seconde Guerre mondiale, ce qui leur conférait une expérience militaire et des capacités de combat élevées.
Ces mercenaires ont été actifs durant la Guerre de la Nakba et dans les batailles précédentes, notamment dans les forces aériennes et navales, où ils ont piloté des bombardiers et formé des pilotes israéliens pour des opérations de combat aérien.
Un pilier essentiel de l’armée israélienne
Suite à la création d’Israël en 1948, les groupes sionistes ont constitué la base de l’armée israélienne, où les mercenaires sont devenus un pilier essentiel, notamment dans les forces aériennes et navales. Certains ont été intégrés au service de renseignement israélien, le Mossad.
Le recours aux mercenaires s’est poursuivi avec des budgets importants pour améliorer leurs compétences, leur offrant des salaires élevés et des avantages sociaux pour les intégrer dans la société israélienne.
Les entreprises de recrutement de mercenaires
Les autorités israéliennes font appel à des entreprises militaires spécialisées pour recruter des mercenaires, offrant des salaires élevés. Parmi les plus connues figurent Global CST, Raven, et Blackwater.
De plus, des organisations israéliennes organisent des campagnes pour recruter des mercenaires, notamment dans les communautés juives et chrétiennes de droite.
- Organisation Mahil: Fondée dans les années 1940, elle a organisé des campagnes pour recruter des jeunes pour l’armée israélienne.
- Mouvement Kach: Un mouvement d’extrême droite qui recrute des mercenaires parmi les croyants du sionisme.
- Organisation Sar-El: Établie en 1983, elle a des liens avec les ambassades israéliennes et recrute activement.
Les enjeux du recrutement de mercenaires
Le projet « Soldat unique » permet de recruter des mercenaires de différents pays, de préférence d’ascendance juive, mais cela n’est pas une condition. Environ 20 % des soldats uniques ne sont pas d’origine juive.
Les mercenaires reçoivent des salaires élevés et divers avantages, dont des primes de mariage et des aide au logement. Ils suivent une formation militaire rigoureuse et sont souvent impliqués dans des actes de violence.
La guerre sur Gaza en 2023
La nécessité d’augmenter le nombre de mercenaires a été accentuée par la guerre d’Israël contre Gaza, débutée le 7 octobre 2023. Israël a cherché à éviter des pertes humaines massives, entraînant une intensification du recrutement de mercenaires.
Les médias ont rapporté qu’Israël rémunérait ses mercenaires à hauteur de 4000 dollars par semaine. Les États-Unis fournissent le plus grand nombre de mercenaires, suivis par la France, avec des milliers de citoyens ayant rejoint les rangs israéliens.
Un phénomène internationalement prohibé
Le mercenariat est interdit par le droit international, qui considère son utilisation dans des conflits armés comme un crime. Malgré cela, de nombreux mercenaires ont été impliqués dans des actes de violence contre des Palestiniens, pouvant être qualifiés de crimes de guerre.
Des organisations européennes et des militants des droits de l’homme travaillent à identifier ces mercenaires et à les traduire en justice pour leurs actions en Palestine.